Boualem Sansal, avec ce dernier livre, nous offre une nouvelle fresque sur l'Algérie. Un roman qui engage une réflexion sur les identités multiples. Yazid, le narrateur semble, en effet, flotter dans un entre-deux. Comment peut-il trouver sa place alors qu'il ne sait pas vraiment d'où il vient ? Alors que tous les membres de sa famille ont également quitté le pays ? La quête de ses origines le conduit dans le quartier de sa jeunesse, Belcourt. Là où tout a commencé, là où il lui faut revenir, pour enfin surmonter les blessures de l'enfance. Et commencer, tout simplement, à vivre.
Boualem
Sansal, lucide, affronte bien la complexité de ces années là. Un roman d'une grande force.
Algérie, enfance
Voici un roman difficile sur l'Algérie.
Difficile dans sa construction : le narrateur ne cesse de faire des aller-retour entre présent et passé. Un passé qui n'apparaît pas forcément très clairement.
Le texte est dense, et laisse peu de place à la respiration.
L'Histoire de l'Algérie, qui constitue la trame de fond du roman, est noire. Et ce que dit l'auteur de son propre pays n'invite pas à aller le découvrir. Il a parfois des mots très durs. Mais s'il ne mâche pas ses mots, il peut se le permettre, habitant lui-même encore en Algérie.
J'ai tout de même pris plaisir à lire l'histoire de cette famille bancale qui tente de survivre au milieu du chaos ambiant.
Une famille dont on sent que l'auteur la souhaiterai à l'image de son pays : une grande famille riche, puissante, mais tombée dans la corruption et la survie, et dont les membres sont éparpillés aux quatre coins du globe sans espoirs de retour.
L'image que je retiendrai :
Celle du phalanstère dans lequel se déroulait des choses bien mystérieuses et secrètes pour un petit garçon.