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Une île au bord de l'Atlantique. Ses plages rongées par l'érosion, ses blockhaus, vestiges enlisés du Mur de l'Atlantique, et une vague plus haute que les autres qui menace de bientôt tout emporter. Une géologue revenue sur les terres de son enfance tente de faire comprendre aux habitants qu'il faut abandonner le rivage, trop dangereux, reculer habitations et commerces avant qu'il ne soit trop tard.
Mais sur l'île, qui ne vit que grâce au tourisme, son projet ne plaît pas. Trop d'enjeux économiques, trop de haines venues du passé, que cristallise la présence toujours étouffante des blockhaus le long des plages. La violence et la vague ne vont pas tarder à déferler ensemble sur la petite communauté.
Nos corps érodés
Une petite île au bord de l’océan, un bunker, l'érosion qui gagne du terrain...Le combat de Mona jeune Géologue...
« Nos corps érodés » travaille inlassablement la langue, la matière, le corps et les paysages, dans une métaphore intime et collective aux embruns d'une beauté inquiétante, organique, qui questionne l'obstination des hommes et l'aveuglement collectif.
Un texte transpirant de toute part, déroutant de beauté, de tension, de fulgurances et sensations traversées.
Une lecture rythmée d'effleurements, de fracas, le long d'une ligne de faille.
Dans les plissures poreuses de la voix de Mona résonne l'écho des temps présents.
Dans les mots soufflés à vif de Valérie Cibot, la force d'une écriture définitivement singulière et envoûtante, l'impression si étrange d'une lame de fond qui vous traverse et vous emporte, vous interpelle aussi...
Brûlantes de poésie, viscérales, ces quelques pages n'ont pas fini de vous bousculer...