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Mathilde est travailleuse sociale. Elle voit toute la journée défiler des personnes en difficulté et fait de son mieux pour les aider. Mais quand elle apprend pourquoi ses voisins Mohammed et Nadia sont menacés d'expulsion, elle comprend que les dispositifs légaux seront inutiles et qu'il va falloir se salir les mains.
Quarante-six ans, ancienne judoka de haut niveau, massive et mutique, Mathilde puise dans son passé ténébreux la volonté d'en découdre, et pourquoi pas de refermer enfin, douze ans plus tard, de douloureuses blessures.
La place carrée, c'est un quartier populaire dans une ville moyenne de province.
Mathilde ne dit rien est le premier volet d'une série qui s'intéressera à ses habitants, à leurs parcours, leurs magouilles, leurs espoirs, leurs fantômes.
Mathilde ne dit rien
Elle est sacrément attachante cette Mathilde-ne-dit-rien, solitaire, solidaire, taiseuse, porteuse de fonte, hors les lois quand les lois ne servent que toujours les mêmes, les autres c'est la débrouille, les emmerdes, le deal, la misère des barres HLM, des fins de mois qui commencent le 10, alors on fait comme on peut, pour vivre, pour survivre.
Superbe roman noir social qui fait des marginaux, des défavorisés, des sans-le-sou, des voyous, les héros d'un quotidien ordinaire d'une société à double vitesse.
Une chronique réussie avec brio, sans misérabilisme, sans manichéisme, sans jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Parce que pour vivre décemment, chacun décide de son propre chemin.
Tristan Saule maîtrise son décor, son propos et ses personnages dans la plus grande et la plus pure tradition du noir français, un crescendo écorché, une tenue toute en tension, son Quartier de la Place Carrée vit et vibre au rythme de ses habitants, chacun en proie à ses démons et à son présent sismique.
A tous les destins cabossés, une lecture salutaire imprimée sur les hanches d’un monde fait de révoltes silencieuses et d’actions répréhensibles mais nécessaires parfois.