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Certaines critiques qualifient ce livre d'érotique et disent : « Il fallait bien l'humour raffiné d'un Apollinaire pour raconter cette histoire démesurément obscène tout au long de laquelle se succèdent les scènes les plus énormes de pédérastie, de saphisme, de vampirisme ou de scatomanie...» D'autres, dont l'auteur de ces lignes, pensent que ce roman est l'incarnation de la pornographie et de la violence dans ce qu'elles ont de plus vil, de plus répugnant.
Le sadisme règne en maître et l'écoeurement ne peut que gagner le lecteur, même très averti.
Un roman érotique pervers et dépravé, digne du Marquis de Sade !
Tout d'abord, il faut savoir que "Les onze mille verges" est à lire de manière détachée, en tenant compte qu'il s'agit bien d'un personnage de fiction et non d'un reflet imagé de Guillaume Apollinaire lui-même ! Tout comme le Marquis de Sade, il s'agit d'une brutale mise en lumière de la perversion sexuelle et de ses déboires, de ce que l'esprit humain est capable d'imaginer de pire, afin d'assouvir ses désirs et ses fantasmes les plus fous ! En revanche, il s'agit bien d'un roman parfois pesant, sans que nous ne comprenions vraiment où ce dernier veut nous mener. Tandis que l'absence réelle d'histoire permet un faible point positif, celui de mettre en avant des chapitres lus comme des chroniques sexuelles, à lire pour le plaisir et qui, lorsqu'elles correspondent à nos fantasmes personnels, excitent le lecteur et lui fait passer un agréable moment...