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Il relate l'histoire fictive d'un hospodar moldave, Mony Vibescu, dans un périple qui le mène à travers l'Europe entière et finalement à Port-Arthur en Extrême Orient, où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à son serment :
« Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! »
Le parcours du héros est ponctué de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les sexualités avec une volonté évidente d'éclectisme : le masochisme alterne avec la zoophilie, le sadisme avec la scatologie, la pédophilie avec l'onanisme, les orgies avec la pédérastie...
L'écriture est vive, l'humour est constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de « joie infernale », qui trouve son apothéose dans la scène finale.
Un roman érotique pervers et dépravé, digne du Marquis de Sade !
Tout d'abord, il faut savoir que "Les onze mille verges" est à lire de manière détachée, en tenant compte qu'il s'agit bien d'un personnage de fiction et non d'un reflet imagé de Guillaume Apollinaire lui-même ! Tout comme le Marquis de Sade, il s'agit d'une brutale mise en lumière de la perversion sexuelle et de ses déboires, de ce que l'esprit humain est capable d'imaginer de pire, afin d'assouvir ses désirs et ses fantasmes les plus fous ! En revanche, il s'agit bien d'un roman parfois pesant, sans que nous ne comprenions vraiment où ce dernier veut nous mener. Tandis que l'absence réelle d'histoire permet un faible point positif, celui de mettre en avant des chapitres lus comme des chroniques sexuelles, à lire pour le plaisir et qui, lorsqu'elles correspondent à nos fantasmes personnels, excitent le lecteur et lui fait passer un agréable moment...