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Leurs insurrections ont tourné court. Les plus téméraires ont été noyés dans le sang. Toute velléité de résistance, toute pensée subversive est détectée à l'état d'embryon et étouffée dans l'oeuf. Le moteur de leur dignité ne veut plus redémarrer. Ils ont été brisés, éparpillés, séparés, atomisés. Pour cela ils sont malheureux, amers, démissionnaires. Frustrés des visions libératrices, ils ont transporté leurs révoltes dans le monde du phantasme menant journellement des batailles virtuelles contre des chimères aux troncs visqueux, des monstres fabuleux à l'haleine putride qui alimentent la peur qui les habite, les terrorise, les paralyse.
Ils projettent l'idéal de leur destin sur l'Occident, sur l'Orient. Ainsi, ils survivent et perpétuent le simulacre.