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Jim Lamar? « Quand je dis que c'est pas lui, je veux dire que c'est plus lui. » Voici le commentaire qui accueille après treize ans d'absence le revenant, le rescapé de la guerre du Vietnam. Un pays dont on se soucie peu ici à Stanford: l'interminable Mekong est si loin du boueux Mississippi. Et le retour tardif de Jim - Saigon a été abandonné depuis de longues années par les troupes américaines - n'est plus souhaité par personne.
Son intention de se réapproprier la ferme familiale, objet de toutes les convoitises, et ses manières d'ermite dérangent tout le monde. Tout le monde, à l'exception du jeune Billy qui, en regardant et en écoutant Jim le temps d'un été, va en apprendre bien plus sur les hommes que durant les treize années de sa courte existence.
Quand un auteur français raconte un vétéran américain.
La rencontre d’un jeune garçon issu d’une famille d’agriculteurs et d’un vétéran du Vietnam de retour « au pays » plus de dix ans après la fin de la guerre se fait à Stanford au cœur des terres fécondes du Mississipi. Voici le fil conducteur du livre sur lequel viennent se greffer les thèmes de l’émancipation sociale par les études, le rejet des vétérans du Vietnam par une partie de la population américaine, la survie après les horreurs d’une guerre et l’amitié initiatique. Le défaut de ce livre est une écriture foisonnante et maîtrisée au service d’un gamin de 13 ans évoluant dans une famille de « bouseux » dont on imagine mal qu’il possède un tel talent. Le récit est fait par Bill à la première personne : c’est la seule erreur de l’auteur. Sinon je conseille fortement la lecture de ce livre, écrit par un français, qui projette une image inédite de la société rurale américaine et dont l’originalité est emprunte d’humanisme.