La toile de fond de ce roman, c’est la magnifique ville de Florence. Les enluminures de la Renaissance brillent partout. L’auteur rend la ville palpable. L’ombre de Botticelli et de Giotto plane au-dessus de nous. J’adore !
Yan Gauchard nous dépose au musée San Marco, un couvent réhabilité.
Fra Angélico y a vécu, et il a laissé un somptueux cadeau, il a peint une fresque biblique sur les murs d’une cellule. On entre au musée avec Fabrizio Annunziato, un touriste facétieux. Fabrizio enjambe le cordon et pénètre dans la cellule de Fra Angélico. C’est interdit, bien sûr
!
Clac clac, la serrure claque. Fabrizio est enfermé. Une blague de ses amis et de la gardienne du musée. Une punition pour avoir osé braver l’interdiction. Pas de panique, Fabrizio accepte son gage, l’heure de la fermeture approche, ils ne peuvent pas l’oublier ! Dans sa sacoche, il a un manuscrit à traduire, un pavé très ennuyeux, c’est l’occasion de s’y mettre.
Un concours de circonstances digne d’un vaudeville s’enchaine et Fabrizio est abandonné à son sort. La batterie de son téléphone rend l’âme, une grève surprise paralyse le musée, une fermeture pour travaux est ordonnée. Les journées s’accumulent.
Une lucarne donne sur le monde et Fabrizio observe Raphaëlla, la serveuse d’en face, elle passe et repasse devant la vitre. Elle remarque ses gestes désespérés, croit à un jeu et ravitaille le jeune homme par la fenêtre.
La cellule resserre ses murs autour d’Annunziato, la cellule garde son prisonnier 12 jours. Sa libération fait beaucoup de bruit en Italie. Fabrizio s’explique mal et son cas s'aggrave. Il sombre dans un imbroglio politique et le lecteur reste bouche bée. Dans ce roman, l’improbable devient possible avec une facilité déconcertante.
Le cas Annuziato, c’est 2 heures de lecture, le sourire aux lèvres car ce récit est particulièrement drôle. L’absurde est traité avec une finesse et une crédibilité rare.
Chez Minuit, les auteurs ont une patte reconnaissable et Yan Gauchard ne déroge pas à la règle, son code d’écriture très personnel est un genre à lui tout seul.
Une Comédia dell’ arte du 21è siècle.
Annick FERRANT
RECOMMANDE PAR CULTURE-CHRONIQUE
La toile de fond de ce roman, c’est la magnifique ville de Florence. Les enluminures de la Renaissance brillent partout. L’auteur rend la ville palpable. L’ombre de Botticelli et de Giotto plane au-dessus de nous. J’adore !
Yan Gauchard nous dépose au musée San Marco, un couvent réhabilité.
Fra Angélico y a vécu, et il a laissé un somptueux cadeau, il a peint une fresque biblique sur les murs d’une cellule. On entre au musée avec Fabrizio Annunziato, un touriste facétieux. Fabrizio enjambe le cordon et pénètre dans la cellule de Fra Angélico. C’est interdit, bien sûr !
Clac clac, la serrure claque. Fabrizio est enfermé. Une blague de ses amis et de la gardienne du musée. Une punition pour avoir osé braver l’interdiction. Pas de panique, Fabrizio accepte son gage, l’heure de la fermeture approche, ils ne peuvent pas l’oublier ! Dans sa sacoche, il a un manuscrit à traduire, un pavé très ennuyeux, c’est l’occasion de s’y mettre.
Un concours de circonstances digne d’un vaudeville s’enchaine et Fabrizio est abandonné à son sort. La batterie de son téléphone rend l’âme, une grève surprise paralyse le musée, une fermeture pour travaux est ordonnée. Les journées s’accumulent.
Une lucarne donne sur le monde et Fabrizio observe Raphaëlla, la serveuse d’en face, elle passe et repasse devant la vitre. Elle remarque ses gestes désespérés, croit à un jeu et ravitaille le jeune homme par la fenêtre.
La cellule resserre ses murs autour d’Annunziato, la cellule garde son prisonnier 12 jours. Sa libération fait beaucoup de bruit en Italie. Fabrizio s’explique mal et son cas s'aggrave. Il sombre dans un imbroglio politique et le lecteur reste bouche bée. Dans ce roman, l’improbable devient possible avec une facilité déconcertante.
Le cas Annuziato, c’est 2 heures de lecture, le sourire aux lèvres car ce récit est particulièrement drôle. L’absurde est traité avec une finesse et une crédibilité rare.
Chez Minuit, les auteurs ont une patte reconnaissable et Yan Gauchard ne déroge pas à la règle, son code d’écriture très personnel est un genre à lui tout seul.
Une Comédia dell’ arte du 21è siècle.
Annick FERRANT