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Emouvant
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Ironique
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XIXe siècle
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Paris
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France
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lecture-2012
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chall-balzac
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études de mœurs
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Émilie de Fontaine
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Maximilien Longueville
Après avoir refusé avec hauteur nombre de prétendants, sous le prétexte qu’ils ne sont pas pairs de France, Émilie de Fontaine tombe amoureuse d’un mystérieux jeune homme discrètement apparu au bal champêtre de Sceaux. Bien que d’allure raffinée, de tournure aristocratique, l’inconnu (Maximilien Longueville ) ne décline jamais son identité et semble ne s’intéresser qu’à sa sœur, jeune fille fragile. Mais il n’est pas insensible à l’attention que lui porte Émilie et il finit même par accepter les invitations du comte de Fontaine. À force de se rencontrer, Émilie
et l’inconnu finissent par se comprendre au moindre geste. Les voilà très épris l’un de l’autre et la fière Émilie s’attendrit enfin. Mais le comte de Fontaine tient vraiment à enquêter sur ce Maximilien Longueville dont on ne sait rien :
« Ce mot ( du vieux Comte de Kergarouët) effraya M. et Mme de Fontaine. Le vieux vendéen cessa d'être aussi indifférent au mariage de sa fille ( Émilie) qu'il avait promis de l'être. Il alla cherche à Paris des renseignements et n'en trouva pas. inquiet de ce mystère (…) il avait prié un administrateur parisien de faire une enquête sur la famille Longueville3. »
. Mais le vieux comte de Kergarouët s'élève contre ce procédé:
« Je ne le connais ni d'Ève ni d'Adam. Me fiant au tact de cette petite folle, je lui ai amené son Saint-Preux par un moyen à moi connu. Je sais que ce garçon tire le pistolet admirablement, chasse très bien, joue merveilleusement au billard, aux échecs, et au trictrac. Il fait des armes et monte à cheval comme feu le chevalier Saint-Georges. Il a une érudition corsée relativement à nos vignobles. Il calcule comme Barrême, dessine, danse et chante bien (…)Si ce n'est là le gentilhomme parfait, montre-moi un bourgeois qui sache tout cela4 ! »
Et il découvre que son adresse, 5 rue du Sentier, est celle des marchands d'étoffe. Émilie décide de vérifier elle-même et découvre en effet Maximilien, derrière un comptoir, simple marchand d’étoffe, ce qui horrifie la jeune fille.
Dépitée, Émilie épouse un très vieil oncle âgé de 73 ans pour son titre de vice-amiral, comte de Kergarouët.
Quelques années après son mariage, Émilie découvre que Maximilien était en réalité vicomte de Longueville, devenu pair de France. Le jeune homme explique enfin pourquoi il tenait une boutique en secret : il s’agissait pour lui de maintenir les intérêts familiaux au détriment de sa propre vie, en se sacrifiant pour sa sœur malade et pour son frère parti à l’étranger.-w
qui est pris qui croyait prendre, histoire d'une coquette
Après avoir refusé avec hauteur nombre de prétendants, sous le prétexte qu’ils ne sont pas pairs de France, Émilie de Fontaine tombe amoureuse d’un mystérieux jeune homme discrètement apparu au bal champêtre de Sceaux. Bien que d’allure raffinée, de tournure aristocratique, l’inconnu (Maximilien Longueville ) ne décline jamais son identité et semble ne s’intéresser qu’à sa sœur, jeune fille fragile. Mais il n’est pas insensible à l’attention que lui porte Émilie et il finit même par accepter les invitations du comte de Fontaine. À force de se rencontrer, Émilie et l’inconnu finissent par se comprendre au moindre geste. Les voilà très épris l’un de l’autre et la fière Émilie s’attendrit enfin. Mais le comte de Fontaine tient vraiment à enquêter sur ce Maximilien Longueville dont on ne sait rien :
« Ce mot ( du vieux Comte de Kergarouët) effraya M. et Mme de Fontaine. Le vieux vendéen cessa d'être aussi indifférent au mariage de sa fille ( Émilie) qu'il avait promis de l'être. Il alla cherche à Paris des renseignements et n'en trouva pas. inquiet de ce mystère (…) il avait prié un administrateur parisien de faire une enquête sur la famille Longueville3. »
. Mais le vieux comte de Kergarouët s'élève contre ce procédé:
« Je ne le connais ni d'Ève ni d'Adam. Me fiant au tact de cette petite folle, je lui ai amené son Saint-Preux par un moyen à moi connu. Je sais que ce garçon tire le pistolet admirablement, chasse très bien, joue merveilleusement au billard, aux échecs, et au trictrac. Il fait des armes et monte à cheval comme feu le chevalier Saint-Georges. Il a une érudition corsée relativement à nos vignobles. Il calcule comme Barrême, dessine, danse et chante bien (…)Si ce n'est là le gentilhomme parfait, montre-moi un bourgeois qui sache tout cela4 ! »
Et il découvre que son adresse, 5 rue du Sentier, est celle des marchands d'étoffe. Émilie décide de vérifier elle-même et découvre en effet Maximilien, derrière un comptoir, simple marchand d’étoffe, ce qui horrifie la jeune fille.
Dépitée, Émilie épouse un très vieil oncle âgé de 73 ans pour son titre de vice-amiral, comte de Kergarouët.
Quelques années après son mariage, Émilie découvre que Maximilien était en réalité vicomte de Longueville, devenu pair de France. Le jeune homme explique enfin pourquoi il tenait une boutique en secret : il s’agissait pour lui de maintenir les intérêts familiaux au détriment de sa propre vie, en se sacrifiant pour sa sœur malade et pour son frère parti à l’étranger.-w