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Un colloque sur « La phase terminale de l'être humain » réunissant médecins, économistes et anthropologues suédois se penche sur la question cruciale de la durée de vie... En vue de réduire les "coûts d'entretien" des vieux, des malades incurables et autres membres improductifs de notre société, comment convaincre la population qu'il serait plus sage d'un point de vue économique d'imposer aux citoyens une date de fin de vie ? « Nous naissons tous au même âge, n'est-ce pas, pourquoi ne pourrions-nous pas alors aussi tous mourir au même âge ? » Telle est la question au coeur de ce récit provocateur, qui fit scandale à sa parution en 1978.
Carl-Henning Wijkmark souligne la relativité de la dignité humaine dans un monde en rapide mutation et nous met en garde contre la barbarie technocratique que les sociétés modernes nous réservent. Une réflexion sur notre rapport à la mort qui se révèle d'une effrayante actualité.
La mort moderne
On les imagine bien. Parler de ce genre de choses. Dans leur cénacle. A l'abri des oreilles indiscrètes.
Ces hommes du séminaire. Qui tiennent entre leurs mains le destin d'une population.
La caste des érudits demain te donnera l'âge de ta mort.
Le monde d'hier était entre leurs mains, le monde de demain est entre... leurs mains
La mort moderne est une réflexion sur la place et la valeur de l'homme au sein d'une société donnée avec ses codes ses usages ses coutumes et son histoire.
Elle invite à l'éthique et à se poser la question de notre rapport à la mort et à la vie.
Autant qu'elle a la virulence d'une charge explosive d'ironie contre la technocratie, contre ces guides costumés de cravates et d'idéologies flottantes et poreuses.
Parce qu'il y a dans cette lecture, insidieusement, une incitation à la dissidence, une manière symbolique de ne plus baisser les bras.
Voilà ces pages de cette dystopie qui fait froid dans le dos, comme un outil de révolte et de consternation !