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Jeune diplômé désargenté, Satyacharan accepte un poste de régisseur aux confins du Bihar, dans le nord est de l'Inde. Quittant Calcutta, ce Bengali raffiné et mondain est bientôt fasciné par l'exubérance de la faune et de la flore et par la diversité des habitants de ce vaste domaine forestier.
L'illustre roi des Santals garde ses vaches à l'ombre d'un banyan sacré, Yugalprasad embellit la jungle en y plantant de nouvelles espèces, Dhaturiya préfère danser sans manger plutôt que travailler aux champs.
Satyacharan sait qu'il est le dernier témoin d'un formidable écosystème ; il doit pourtant en orchestrer la disparition.
Son rapport au monde en sera à jamais bouleversé.
La mort et le météore
Roman fou, épopée baroque aux multiples mystères, et autant de trouvailles.
Roman de la quête intérieure et de la rédemption.
Roman qui embrasse la cause politique et écologique.
Comme une farce qui tourne au vinaigre.
L’invention y est délirante, de ces délires auxquels on adhère puisqu’ils sont vraisemblables. Et c’est un tour de force, nous embarquer comme ça sans qu’on n’y prenne vraiment garde, à la découverte d’un peuple qui n’existe pas. Une aventure dans laquelle on s’engouffre l’œil nouveau et l’esprit vierge.
Traversée par la folie d’un homme qui pensait peut-être pouvoir se sauver lui-même en venant en aide aux 50 derniers indiens Kaajapukugi, La mort et le météore est une onde virtuose qui virevolte de fracas en frasques, de fulgurances en zones d’ombre.
Une écriture à l’imagination débordante, qui foisonne et défrise, un peu cinglée sur les bords, parfois excessive, mais à la luxuriance géniale !
Le météore est un astre qui brille autant qu’il effraie,
la mort un boulon dans une grande chaîne de boulons.