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A Reine.
Voici qu'après le steppe aride et monotone,
- Tel un riche décor - la Jungle, déroulant
Sa végétation monstrueuse, festonne
L'horizon infini sous le soleil brûlant.
Elle apparaît, au loin, comme une tache d'ombre
D'où semble s'exhaler une vive fraîcheur,
Et le voyageur las, qui marchait pâle et sombre,
Sent une joie immense envahir tout son cour.
C'est le repos du corps et des pensers plus calmes
Qui l'attend sur la mousse épaisse au gai velours ;
Il va pouvoir, enfin, sous l'éventail des palmes
Coucher sa tête lourde et ses membres plus lourds.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.