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Tupelo Hassman
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Tupelo Hassman signe ici un bouleversant premier roman. Il a la maturité d'un ouvrage arrivé bien plus tard dans sa carrière d'auteure. Dès les premières lignes, le lecteur comprend qu'il a affaire à une auteure qui a des choses à dire. À travers les yeux et le parcours de Rory Dawn Hendrix, la vie prend un tout autre sens. On ne peut alors plus se plaindre de quoi que ce soit, mais nous pouvons en revanche savourer l'essentiel. L'auteure nous promet une aventure poignante et c'est le cas. Nous ressortons émus, voire bouleversés par notre lecture. Mais contrairement aux apparences, "le
Manuel de la parfaite scoute" ne sauvera pas notre petite héroïne, comme annoncé dans le résumé. Dommage...
La patte littéraire de Tupelo Hassman s'inscrit sur le chemin de grands auteurs tels que Alan Heathcock, John Fante, Jack Kerouac et d'autres. Une empreinte féminine dans un monde globalement dominé par des auteurs masculins. Nous avons par ailleurs l'impression de lire une nouvelle et l'aspect graphique de l'ouvrage en lui-même est déroutant. Lignes entières recouvertes d'une bande noire, extraits du "Manuel de la parfaite scoute" qui plongent le lecteur dans l'histoire et l'invite à entrer dans les instants de souffrances, de galères mais aussi de débrouilles et d'humanité de la petite Rory Dawn Hendrix.
C'est sans le moindre doute l'un des points les plus forts de l'écriture de l'auteure. Sa capacité à inviter le lecteur à pénétrer dans l'univers de "La Calle", dans ce trailer park criant de réalisme. De la première à la dernière ligne, nous croyons ce que nous lisons et c'est le cœur serré et les yeux bordés de larmes que nous suivons les misères de cette jeune gamine intrépide. De ce côté-là, nous ne pouvons que saluer le talent de l'écrivain, sachant qu'il s'agit de son premier roman. Il parait donc évident que Tupelo Hassman est une auteure pleine de ressources de laquelle nous aurions très facilement envie de lire d'autres productions.
En revanche, comme c'est parfois le cas avec certains romans, le résumé s'attarde sur un point qui n'est en réalité qu'un détail, pour en constituer l'intrigue principale. Or, cette petite prodige en orthographe ne trouvera pas le salut escompté. Sans avoir besoin de rentrer dans les détails, nous comprenons au fil de notre lecture, et ce malgré un espoir naturel et humain, que Rory Dawn Hendrix est condamnée par sa condition. Il ne faut donc pas s'attendre à une révolution. Entre les horribles secrets de son enfance et une mère déréglée qui causait déjà sa perte rien qu'en la mettant au monde, il était difficile d'espérer mieux. À l'instar des romans initiatiques du XIX ième siècle, dans lesquels l'apprentissage de la vie a pour but d'extraire le héros de sa condition. Mais la douloureuse réalité a souvent le dernier mot...
Un roman qui marque comme une cicatrice
Tupelo Hassman signe ici un bouleversant premier roman. Il a la maturité d'un ouvrage arrivé bien plus tard dans sa carrière d'auteure. Dès les premières lignes, le lecteur comprend qu'il a affaire à une auteure qui a des choses à dire. À travers les yeux et le parcours de Rory Dawn Hendrix, la vie prend un tout autre sens. On ne peut alors plus se plaindre de quoi que ce soit, mais nous pouvons en revanche savourer l'essentiel. L'auteure nous promet une aventure poignante et c'est le cas. Nous ressortons émus, voire bouleversés par notre lecture. Mais contrairement aux apparences, "le Manuel de la parfaite scoute" ne sauvera pas notre petite héroïne, comme annoncé dans le résumé. Dommage...
La patte littéraire de Tupelo Hassman s'inscrit sur le chemin de grands auteurs tels que Alan Heathcock, John Fante, Jack Kerouac et d'autres. Une empreinte féminine dans un monde globalement dominé par des auteurs masculins. Nous avons par ailleurs l'impression de lire une nouvelle et l'aspect graphique de l'ouvrage en lui-même est déroutant. Lignes entières recouvertes d'une bande noire, extraits du "Manuel de la parfaite scoute" qui plongent le lecteur dans l'histoire et l'invite à entrer dans les instants de souffrances, de galères mais aussi de débrouilles et d'humanité de la petite Rory Dawn Hendrix.
C'est sans le moindre doute l'un des points les plus forts de l'écriture de l'auteure. Sa capacité à inviter le lecteur à pénétrer dans l'univers de "La Calle", dans ce trailer park criant de réalisme. De la première à la dernière ligne, nous croyons ce que nous lisons et c'est le cœur serré et les yeux bordés de larmes que nous suivons les misères de cette jeune gamine intrépide. De ce côté-là, nous ne pouvons que saluer le talent de l'écrivain, sachant qu'il s'agit de son premier roman. Il parait donc évident que Tupelo Hassman est une auteure pleine de ressources de laquelle nous aurions très facilement envie de lire d'autres productions.
En revanche, comme c'est parfois le cas avec certains romans, le résumé s'attarde sur un point qui n'est en réalité qu'un détail, pour en constituer l'intrigue principale. Or, cette petite prodige en orthographe ne trouvera pas le salut escompté. Sans avoir besoin de rentrer dans les détails, nous comprenons au fil de notre lecture, et ce malgré un espoir naturel et humain, que Rory Dawn Hendrix est condamnée par sa condition. Il ne faut donc pas s'attendre à une révolution. Entre les horribles secrets de son enfance et une mère déréglée qui causait déjà sa perte rien qu'en la mettant au monde, il était difficile d'espérer mieux. À l'instar des romans initiatiques du XIX ième siècle, dans lesquels l'apprentissage de la vie a pour but d'extraire le héros de sa condition. Mais la douloureuse réalité a souvent le dernier mot...