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Pour Cheikh Tidiane Sy, la force de l'Islam en Afrique Noire est d'avoir su respecter les particularismes ethniques. Prenant l'exemple des Wolof du Sénégal, l'auteur de « La confrérie sénégalaise des Mourides » montre comment, malgré la vivacité de leurs traditions, ils n'ont pas pu résister à l'islamisation. La réponse des Wolof à l'Islam a été plutôt de lui faire subir des transformations sociologiques, de le réinterpréter en fonction des dynamismes propres à leur société.
C'est là toute l'essence du mouridisme dont l'auteur fait la genèse socio-culturelle, avant de l'analyser dans la conjoncture politique et économique du Sénégal. Pour Cheikh Tidiane Sy, alors que le « bambisme » a été une voie simple, originale, ayant exprimé le mieux les aspirations et le besoin d'identité culturelle des Wolof, le mouridisme d'aujourd'hui se présente - et c'est le moins qu'on puisse dire - sous le signe de l'ambiguïté.