Biographie de
En dix ans de traduction pour les éditions Bragelonne, Maxime Le Dain a eu la chance, entre autres, de participer à d'innommables messes païennes dans les bayous (Cthulhu le mythe, de H. P. Lovecraft), de mener des hordes de guerriers sur le champ de bataille (Blood Song et Dragon Blood, d'Anthony Ryan) et d'explorer un manoir peuplé d'ombres et de clés étranges (Locke & Key, de Joe Hill et Gabriel Rodriguez).
Le voilà aujourd'hui propulsé dans un Pays des Merveilles qui l'obsède depuis cette promenade en forêt où, espérant accélérer sa croissance, il avait gobé le premier champignon venu et n'avait obtenu qu'un lavage d'estomac.
Né en 1981, Armel Gaulme est diplômé de Penninghen-Académie Julian (Paris), où il enseigne aujourd'hui le dessin classique et la perspective. Initié au dessin par Alan Lee, John Howe et les illustrateurs européens des années 1900, il se consacre surtout à la création de carnets dessinés.
À la suite de ses études, il illustre plusieurs séries d'ouvrages jeunesse aux éditions Adam Biro/Le Baron Perché, puis chez d'autres éditeurs (Casterman, Bayard, etc.) avant de se tourner vers la production audiovisuelle (jeu vidéo, animation, publicité), pour laquelle il produit de très nombreux dessins de préproduction et des matte paintings. En parallèle, il commence à enseigner dans plusieurs écoles d'art et dans son propre atelier.
Lassé par le travail d'illustration numérique, il entreprend à partir de 2014 de privilégier les études crayonnées sur carnet et les aquarelles. Dans ce style, il publie en 2018 un sketchbook intitulé BESTiary (éditions Caurette), recueil d'illustrations d'animaux fantastiques. Les Carnets Lovecraft entament avec Dagon et La Cité sans nom une anthologie d'esquisses d'après les nouvelles fantastiques du Maître de Providence, H.
P. Lovecraft. Il développe parallèlement, avec les éditions Caurette, l'illustration d'une nouvelle de Rudyard Kipling, L'Homme qui voulut être roi. « Comme beaucoup, j'ai grandi avec le bestiaire parlant de Beatrix Potter, le Chat Botté et Fantastique Maître Renard. Vers sept ans, je guettais la diffusion de Noël des films de Wolfgang Reitherman, l'un des « Nine Old Men » des studios d'animation Disney.
Je n'ai jamais cessé depuis d'être émerveillé par les dessinateurs qui se sont plu à saisir les caractères de leurs semblables et à les transcrire sur des physionomies animales choisies pour la circonstance, au premier rang desquels Charles Le Brun, J. J. Grandville, Heinrich Kley et Benjamin Rabier. » - Armel Gaulme
Frankenstein
"J'aspirais pourtant à l'amour et à l'amitié, mais l'on me repoussait sans cesse. N'y avait-il pas là une injustice ? Dois-je être considéré comme le seul criminel, alors que le genre humain tout entier a péché contre moi ? [...] Moi, le misérable, le proscrit, je ne suis qu'un monstre, un avorton, fait pour être bafoué et piétiné. Même en ce moment, mon sang bout à l'évocation d'une aussi criante injustice !"
Paru en 1818, Frankenstein de Mary S. Shelley est né, en réalité, sur les bords du lac Léman en juin 1816. Bloqué par des orages, provoqués par "l'explosion un an plus tôt d'un volcan indonésien", Lord Byron proposait à des amis, dont les époux Shelley, de composer des histoires de spectre.
L’œuvre Frankenstein allait prendre naissance dans ce contexte.
L'histoire débute avec Robert Walton qui, en Russie, monte une expédition vers le pôle Nord.
Dans la correspondance qu'il entretient avec sa sœur, il relate les faits étranges qu'il a observé depuis son navire. Durant l'expédition, son équipage et lui aperçoivent "un traîneau tiré par des chiens, qui se dirigeait vers le nord. Dans le traîneau, guidant ses chiens, était assise une créature à forme humaine, dont la taille paraissait gigantesque".
Un peu plus tard, il recueille, perdu sur un iceberg, Victor Frankenstein. Celui-ci explique alors qu'il est à la poursuite de la créature. Lorsque la confiance, entre Frankenstein et Robert Walton, finit par s'installer ; ce premier nous conte alors son histoire et confesse que le monstre est sa création.
Dans ce roman, Mary W. Shelley dénonce l'usage abusif de la science par l'homme. Ce dernier veut s'incarner en Prométhée moderne mais sans en mesurer les conséquences. Le roman se révèle être également une critique de l'intolérance de l'homme et de ces conséquences désastreuses.
Un classique !