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Voici l'histoire d'une femme née au début des années 1930. La mère de l'auteur, Jacqueline.
Fille de divorcés à une époque où les bourgeois ne divorçaient guère, un matin, elle va réveiller son père, aviateur, ancien résistant, et le découvre mort, assassiné par des amis louches.
Anéantie, brisée, elle décide de vivre, de travailler, de danser et quitte " les Oiseaux " où elle a reçu l'éducation des jeunes filles de la bonne bourgeoisie.
La découverte de l'amour s'accompagne immédiatement d'une grossesse. Elle se marie mais décide d'être une femme émancipée. Son mari, né dans un monde fait pour les hommes et par les hommes, n'apprécie guère. La vie de Jacqueline devient alors un combat au cours duquel elle affronte sa frigidité, la dépression, l'avortement qui est encore un crime et, finalement, le divorce.
Accusée d'être folle par son ex-mari, dépressive, elle subit épisodiquement l'enfermement psychiatrique volontaire, les électrochocs et la violence de la psychiatrie des années soixante.
Désespérée, elle se suicide mais survit. Plus tard, renversée par un motard, elle tombe dans le coma mais elle survit encore. Elle résiste à tout, uniquement guidée par l'amour qu'elle porte à ses fils.
L'enfer a décidé de l'engloutir. Ses deux garçons s'égarent dans la délinquance puis la criminalité. Le plus jeune est condamné à mort à la suite d'une fusillade avec des policiers. L'ainé se suicidera en prison.
La mort de ce dernier est insupportable.
Si le cancer tue des gens qui veulent vivre, pour Jacqueline, il sera le passeport lui permettant de retrouver les siens : son père et, surtout, son fils.
Adieu la mère...
