Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ce récit autobiographique tout éclaboussé des violentes couleurs de la terre algérienne, imprégné de ses inoubliables fragrances, forcément nostalgique...
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Ce récit autobiographique tout éclaboussé des violentes couleurs de la terre algérienne, imprégné de ses inoubliables fragrances, forcément nostalgique puisqu'il évoque le paradis perdu de l'enfance et la belle jeunesse enfuie, par conséquent aussi éloigné de la thèse, de l'enquête sociologique ou de l'essai politique, comment se fait-il qu'il nous restitue l'Algérie du temps de la présence française avec tant d'authenticité et de profondeur ?
Anne Lanta se borne à nous raconter ce qu'elle a vu et entendu... et nous livre son vécu avec le culot et la modestie du témoin convaincu à la fois de la nécessité de son témoignage et de ses limites.
C'est un acte d'amour qu'Anne Lanta a voulu accomplir en écrivant ce livre. Amour pour la beauté de la terre algérienne qu'elle vit disparaître à jamais du pont du bateau de l'exil et dont elle reste inconsolable, amour pour un peuple qui lui fut longtemps occulté par les coutumes et les préjugés imbéciles, mais pour qui elle se passionna dès qu'elle en eut la révélation. Gilles Perrault