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Au tournant du 20e siècle, l'Irlande était le terrain tumultueux d'un désir d'indépendance grandissant, attisé par le manque de représentation politique des Irlandais et l'indifférence du gouvernement anglais. Depuis plus de quatre siècles, les Irlandais étaient sous le joug de propriétaires terriens étrangers et d'un vice-roi colonial. Les mouvements cherchant à obtenir l'autonomie irlandaise par des voies légales s'étant vus entravés par le parlement britannique, beaucoup d'Irlandais se tournèrent vers la rébellion comme seule échappatoire à leur sujétion.
C'est dans ce contexte que Constance Markievicz (née Gare-Booth), fille de l'explorateur arctique et aristocrate anglo-irlandais Henry Gore-Booth, reçut son éducation politique, d'abord comme suffragette pendant ses études de peinture à Londres et à Paris, puis au contact des intellectuels dublinois comme indépendantiste irlandaise. Combattante dans l'insurrection de Pâques 1916, condamnée à mort puis première femme élue au parlement britannique, ministre du premier gouvernement de l'Irlande libre de 1919 à 1922, Constance Markievicz fut toujours au centre des événements de son époque.
De sa jeunesse privilégiée au manoir de Lissadell à sa vie d'artiste à Paris et de révolutionnaire à Dublin, puis aux triomphes et aux déceptions de la vie politique irlandaise, son histoire offre un regard fascinant sur cette période décisive de l'indépendance de l'Irlande.