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David Bourricot , journaliste autrefois primé mais aujourd’hui déprimé , s’apprête à passer Noël seul avec sa bouteille d’alcool. Lorsque son rédacteur en chef l’appelle pour lui demander d’enquêter sur la disparition d’un marin-pêcheur, il accepte puisque c’est là-bas qu’il a passé les vacances de son enfance. A travers des rencontres improbables avec des personnages farfelus et touchants, c’est finalement lui-même qu’il va chercher avant de découvrir la vérité. Introspection, souvenirs nostalgiques, références littéraires, réalité contemporaine d’un milieu difficile, « La faucille d’or » est extrêmement plaisant à lire.
Dans la continuité de la saga phénomène "A la croisée des mondes", nous retrouvons une Lyra grandie et un monde riche en magie. Un savant mélange entre fantastique, polar et fantaisie qui pourra ravir adolescents comme plus grands.
Betty Carpenter naît en 1954 d'une mère blanche et d'un père amérindien et grandit sur les contreforts des Appalaches. Subissant l'intolérance de ses camarades d'école en raison de la couleur de sa peau,elle doit également supporter le poids des traumatismes secrets des femmes de sa famille. Elle écrit ce qu'elle voit,ce qu'elle vit et enferme ces histoires terribles dans des bocaux de verre.Et puis,son papa,conteur hors pair,naturaliste,foncièrement bon évoque,pour la réconforter,la spiritualité,les mythes de son peuple et la puissance des femmes cherokees. Betty m'a fait penser à Scout Finch,l'héroïne de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" ou Turtle dans "My absolute darling". On est transporté!
1963. L’année de la marche sur Washington pour l’emploi et la liberté. L’année du célèbre discours de Martin Luther King. L’année de l’assassinat de Kennedy. L’année où de petites filles noires sont violées et tuées à Birmingham en Alabama. L’année où une femme de ménage noire s’associe à un détective privé blanc pour mener l’enquête. Se lisant comme un excellent policier, ce roman résonne étrangement aux manifestations actuelles pour les droits civiques des noirs et constitue une bonne étude des mœurs révoltantes des états du sud à cette époque.
Hildegarde Mueller est née dans une lebensborn, les maternités d’Himmler, en 1945. Elle ne connaît ni le nom de sa mère, ni celui de son père, ni même le jour et le mois exact de sa naissance. Ces milliers d’enfants « fabriqués « dans le mythe de la race aryenne ne sauront jamais qui ils sont vraiment puisque les nazis ont détruit les archives avant leur fuite. Roman sur la non-identité, « La race des orphelins » est un véritable coup de poing sur un aspect méconnu et oublié de la seconde guerre mondiale. A lire d’urgence!
L'histoire des deux frères Abalakov est passionnante.Nés dans une famille bourgeoise de Sibérie mais orphelins,ils vont grandir en même temps que le communisme.Devenant des alpinistes aguerris,ils vont hisser le buste de Staline au sommet du pic Staline à 7 000 m.Victime d'accusations fantasques,Vitali,l'aîné,subira la Terreur de 1937 et les purges staliniennes avant d'être réhabilité.Evguéni,enchaînant les expéditions accompagné de hauts fonctionnaires du régime,ne cessera de rêver d'Everest.Cédric Gras a fait le tour de l'ex-URSS,s'est rendu au pied du pic Lénine,a fouillé les archives du KGB pour nous livrer ce fascinant récit de deux êtres oubliés.
Deux couples qui se sont connus lors d'une croisière ont tout partagé durant une trentaine d'années:les enfants,la vie de famille,les vacances.Un hiver,Marta décide de vivre libre et seule sans fournir d'explication à son mari et Piero quitte son "épouse-mère" parce qu'il ne se sent pas aimé comme il devrait l'être.Mais l'été est à la reconstruction et aux nouvelles perspectives pour chacun.Un ton juste et vrai sur le temps qui passe,un court roman d'une écriture ciselée,précise mêlant introspection et constatations.
A la mort de son abuela,la narratrice hérite d'une commode fermée à clef et c'est en découvrant les objets de chaque tiroir qu'elle nous fait part des différents épisodes de la vie de cette forte femme. Exilée en France avec ses sœurs pour fuir l'Espagne de Franco,la jeune Rita apprend à gagner sa liberté,se révèle à l'amour et à la maternité dans les drames et les joies. Magnifique portrait de femme,sensible et touchant,l'écriture d'Olivia Ruiz est une agréable découverte.
L’auteur, âgé dorénavant d’une soixantaine d’années, est étudiant en théologie lorsqu’il décide de devenir cantonnier pour la ville de Fribourg. Il parcourt les rues avec son charriot auquel il accroche chaque matin une nouvelle rose et nous livre ici ses observations,ses émotions,ses intuitions. Si vous avez aimé « La première gorgée de bière » de Philippe Delorme ou son plus récent « Selfies », lisez « Une rose et un balai ». C’est aussi juste,aussi touchant,aussi « carpe idem ».
Saga franco-chilienne
Miguel Bonnefoy nous entraîne dans la formidable épopée de la famille Lonsonier dont le patriarche a fui les coteaux du Jura avec un cep de vigne pour émigrer en Californie et se retrouve ... au Chili. Si son fils et sa petite-fille sont entraînés dans le tourbillon de deux guerres mondiales, son arrière petit-fils, militant d’extrême-gauche pro-Allende, connaîtra les geôles de Pinochet. Personnages inoubliables pris dans des histoires fortes, intensité des destins singuliers et puissance de l’Histoire. A découvrir.