En cours de chargement...
Le statut de l'animal est toujours ambigu et toujours à redéfinir. Un certain humanisme le déprécie pour mieux élever l'homme ; contre cet anthropocentrisme réducteur, le vitalisme réinscrit l'homme dans le monde animal. Entre l'idéologie de la domination technique et une pensée écologiste volontiers anti-humaniste, la question de l'animal est aujourd'hui au cœur d'un débat capital. Au milieu du XVIIe siècle, Condillac anticipe ces problématiques.
Son coup de génie est de penser l'animal et l'homme à partir de ce qui leur est commun : la sensation. Cette approche originale interdit toute simplification : l'animal ne petit être un objet ; il n'est connaissable que par empathie. Le présent ouvrage donne le texte de Condillac précédé de clés de lecture et suivi d'un commentaire précis.