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Dans la ligne de ses travaux précédents sur l’autorité, Daniel Marcelli nous propose un ouvrage passionnant sur la séduction, appuyé sur la clinique.
Dans nos sociétés démocratiques où se trouve prôné l’individualisme, c’est-à-dire le « respect » des décisions de chacun, la contrainte et la coercition apparaissent comme des moyens d’un autre temps. Au niveau du pouvoir politique par exemple, la publicité et la séduction s’imposent, afin de susciter le désir pour que l’individu agisse librement, mais comme on veut qu’il agisse.
Et en matière d’éducation, les parents et les éducateurs se trouvent pris dans le dilemme interdire ou séduire. Ils choisissent donc de séduire, car interdire suscite l’opposition. D’où la fragilité du pouvoir, celui du politique comme celui des parents. Le problème est que l’adhésion obtenue par la séduction n’a pas pour corollaire la reconnaissance d’une autorité. Une réflexion très nouvelle sur l’évolution de nos sociétés modernes, aux confins de la psychologie de l’enfant et de la psychopathologie de la vie quotidienne.
Autorité et séduction
Le livre est écrit par un pédopsychiatre et du coup, il ne faut pas s'attendre à une prise en main - si j'ose dire - facile. Surtout que finalement, il faut se montrer patient et subir les cent premières pages avant que l'auteur, enfin, accepte d'entrer dans le vif du sujet. Mais là où la première moitié ennuie un peu à force de tourner autour du sujet, la seconde éclaire de manière tout à fait passionnante toute l'ambiguïté de la séduction tant dans le rôle du parent que dans celui de l'enfant. Ce livre m'a permis de décrypter des attitudes anciennes et surtout, j'en suis persuadé, m'aidera à améliorer mon difficile rôle de père