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XVIe siècle
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Ennuyant
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Henri VIII
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Anne Boleyn
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cromwell
Quelle déception, quel ennui. Clairement, j’ai trouvé le temps long. Pourtant cette période historique me passionne. Mais ce roman souffre de nombreuses longueurs, ce qui rend la lecture laborieuse et assommante. Pourtant, le sujet a tout pour être passionnant. La montée en puissance de Thomas Cromwell, roturier, fils de forgeron… autant dire une personne insignifiante pour les grands du pays. Et pourtant, avec détermination et intelligence il se hisse au plus près du Roi et donc du pouvoir. Les nobles qui le dénigraient la veille, deviennent - en apparence - affables. Car Cromwell
a l’oreille du Roi, il vaut donc mieux être en bons termes avec lui. Thomas Cromwell avance en terrain miné, entre manipulations, complots et affaires sensibles du Roi.
Oui, mais voilà… le charme n’a pas opéré. J’ai eu beaucoup de mal avec le style de l’auteur. Le récit se fait à la troisième personne du singulier. Cela met de la distance entre le lecteur et la scène qui se déroule sous ses yeux, les personnages… Cela jette un froid qui m’a empêchée de me sentir impliquée dans ma lecture. J’étais une spectatrice lointaine et au final, le sort des personnages m’importait peu. De plus, l’auteur use et abuse du « il » pour désigner Cromwell… mais pas que. En effet, lors de dialogues ou de rencontres entre plusieurs personnages le « il » peut désigner n’importe lequel des interlocuteurs, et là, c’est le drame. Confusions, quiproquos… il faut relire le paragraphe ou la page pour comprendre ce qu’il se passe. Dans le même genre - mais là, ce n’est pas la faute de l’auteur, les prénoms sont peu variés. Il y a une multitude de Thomas, de Henri, de Mary, de John, de Jane… Je vous laisse donc imaginer le casse-tête lorsque deux Thomas parlent entre eux et qu’ils sont tous deux désignés par « Il »…
Mon plus grand regret reste tout de même de n’avoir rien appris de nouveau sur le personnage, sur la période, sur les acteurs de ce profond bouleversement de l’Angleterre. Je trouve cela dommage, car du coup ce livre ne m’a rien apporté : ni plaisir de lecture, ni nouvelles connaissances… Le seul point positif que je lui trouve, c’est qu’il semble être d’une grande fidélité à l’Histoire. D’autant plus que l’auteur s’est efforcé de reconstituer la vie de Cromwell, bien qu’il y ait très peu d’informations sur sa vie.
En conclusion, comme vous vous en doutez sans doute, je n’ai pas apprécié ce roman. Ce dernier ne m’a offert qu’une lecture beaucoup trop laborieuse, pleine de longueurs. Le style de l’auteur a été un obstacle en instaurant une distance entre les personnages et moi et en créant d’inutiles malentendus.
Je tiens tout de même à remercier Entrée Livre qui, dans le cadre de leurs « Jeudis Critiques » m’a permis de faire cette découverte.
Moins bien que le deuxième tome
Après avoir lu le deuxième tome de cette série (vous connaissez ma manie de tout prendre dans le désordre), j'avais très envie de découvrir le début des aventures de Thomas Cromwell. Ce roman mélange la période allant de 1527 à 1535 à des flash-backs sur la vie de Thomas Cromwell. Contrairement à ce qui se passe dans le deuxième tome, il n'a pas encore pris l'importance qu'il aura auprès du roi Henry qui lui, est lassé de sa femme Catherine qui ne sait pas lui faire un hériter (ou le garder car des enfants garçons sont tout de même nés). Il a donc commencé à courtiser Anne Boleyn mais nous ne suivons ça que de loin puisque c'est à travers les yeux de Thomas que nous est racontée l'histoire, même s'il n'en est pas le narrateur, et que lui n'a pas encore un accès direct aux intrigues de la cour.
J'ai moins aimé ce tome que le deuxième, très probablement parce que Thomas Cromwell n'est pas encore au coeur de l'intrigue. Ce que j'ai préféré, c'est tout ce qui a trait à sa famille. En épousant sa femme, il a passé une sorte de contrat mais cela ne l'a pas empêché d'avoir beaucoup d'affection pour elle.
Lizzie wanted children; he wanted a wife with city contacts and some money behind them.
Le thème du mariage arrangé est d'ailleurs très présent puisqu'il l'est à travers Cromwell, le roi mais aussi Mary Boleyn qui est à la recherche d'un mari qui pourrait devenir le père de ses enfants, nés de son premier mariage.
Même si je préfère quand Cromwell est à la cour, il est intéressant de voir dans ce tome la mort qui rôde partout, mais tout de même un peu plus en dehors que la cour qu'en dedans.
It's not the hand of God kills our children. It's disease and hunger and war, rat bites and bad air...
Ce roman est aussi une critique de l'Eglise, présenté comme le lieu de l'hypocrisie et même de la falsification puisqu'elle est soupçonnée d'avoir réécrit l'Histoire comme ça l'arrangeait, étant la détentrice du savoir.