Sidérant, déconcertant, étonnant, captivant voilà les qualificatifs qu'emploierait le lecteur au terme de sa lecture de « La tête de L’Anglaise » de Pierre D’Ovidio. Un crime atroce a été commis, mais l’assassin est déjà connu, incarcéré en attente de son procès.
Ce roman est profondément noir, une véritable odyssée au plus profond de l’âme humaine dans tout ce qu’elle a de plus horrible et de plus cruel.
L’auteur avec une certaine délicatesse analyse le cheminement qui va mener un paysan paisible connu de tous à devenir un monstre sanguinaire détesté
de tous.
L’action a pour cadre un canton rural comme la France dite profonde en connaît beaucoup.
Joël est né au début des années 50, c’est un être craintif introverti. Il est élevé à la ferme par un père ancien militaire aux attitudes de dictateur tyrannique et une mère soumise et silencieuse.
Son éducation peut se résumer en quelques mots : violence, peur, culpabilité, silence, mort.
Au décès de son père il revient à la ferme familiale après avoir occupé un emploi à l’usine et s’être marié.
Désormais il vit seul avec sa mère handicapée et son chien Max pour seul confident.
Tout va basculer lorsqu’un couple d’anglais vient s’installer dans la ferme voisine. Un drame arrive, Joël est rapidement soupçonné et arrêté après avoir donné plusieurs versions des faits toutes différentes les unes des autres.
Depuis sa cellule il va s’inventer son propre monde et surtout s’enfoncer dans sa folie, il va essayer de faire croire que tout ceci n’est qu’une cabale montée contre lui, commenter les articles de presse à son sujet, dans ses délires il prendra à parti la juge en espérant être compris, il en arrivera à perdre son identité, qui est il vraiment ?
Les chapitres sont courts, facilitant ainsi la compréhension, car les aller-retour entre le passé et présent sont nombreux.
L’écriture sèche, parfois glaciale nous permet de mieux appréhender la personnalité du meurtrier.
L’auteur arrive à nous persuader que ce meurtre trouve sa genèse dans les événements tragiques vécus par l’assassin, ou comment de victime on peut se transformer en assassin.
Gil LASTROU (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Sidérant, déconcertant, étonnant, captivant voilà les qualificatifs qu'emploierait le lecteur au terme de sa lecture de « La tête de L’Anglaise » de Pierre D’Ovidio. Un crime atroce a été commis, mais l’assassin est déjà connu, incarcéré en attente de son procès.
Ce roman est profondément noir, une véritable odyssée au plus profond de l’âme humaine dans tout ce qu’elle a de plus horrible et de plus cruel.
L’auteur avec une certaine délicatesse analyse le cheminement qui va mener un paysan paisible connu de tous à devenir un monstre sanguinaire détesté de tous.
L’action a pour cadre un canton rural comme la France dite profonde en connaît beaucoup.
Joël est né au début des années 50, c’est un être craintif introverti. Il est élevé à la ferme par un père ancien militaire aux attitudes de dictateur tyrannique et une mère soumise et silencieuse.
Son éducation peut se résumer en quelques mots : violence, peur, culpabilité, silence, mort.
Au décès de son père il revient à la ferme familiale après avoir occupé un emploi à l’usine et s’être marié.
Désormais il vit seul avec sa mère handicapée et son chien Max pour seul confident.
Tout va basculer lorsqu’un couple d’anglais vient s’installer dans la ferme voisine. Un drame arrive, Joël est rapidement soupçonné et arrêté après avoir donné plusieurs versions des faits toutes différentes les unes des autres.
Depuis sa cellule il va s’inventer son propre monde et surtout s’enfoncer dans sa folie, il va essayer de faire croire que tout ceci n’est qu’une cabale montée contre lui, commenter les articles de presse à son sujet, dans ses délires il prendra à parti la juge en espérant être compris, il en arrivera à perdre son identité, qui est il vraiment ?
Les chapitres sont courts, facilitant ainsi la compréhension, car les aller-retour entre le passé et présent sont nombreux.
L’écriture sèche, parfois glaciale nous permet de mieux appréhender la personnalité du meurtrier.
L’auteur arrive à nous persuader que ce meurtre trouve sa genèse dans les événements tragiques vécus par l’assassin, ou comment de victime on peut se transformer en assassin.
Gil LASTROU (CULTURE-CHRONIQUE.COM)