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Les syndicalistes : faibles, divisés, dépensiers, grévistes ! Au
mieux considérés comme des urgentistes de l'emploi et des
conditions de travail. Au pire accusés d'empêcher réformes et
modernisation. Aucun débat public ne mérite une telle
caricature. Les enjeux sociaux sont devenus complexes depuis
la création des grandes confédérations. Parcellisation de
l'activité, dévalorisation de certains métiers, difficulté à
valoriser le travail intellectuel, protection sociale menacée par
le poids de la dette...
L'actif est de moins en moins un salarié
qui échange sa production contre de la protection. La
domination financière sur l'activité, d'un côté, la domination
de la consommation sur l'économie, de l'autre, l'ont placé dans
une situation de solitude jusqu'à l'intérieur même de
l'entreprise. Voilà qui renouvelle la question syndicale. Dans
l'entreprise, le syndicalisme valorise le capital humain.
En
région, il tente d'anticiper les restructurations. Il a rendu la
place du travail incontournable dans l'espace public. Les
syndicalistes sont devenus les grands acteurs de la question
sociale, tout en restant proches du quotidien des salariés.
Qu'est-ce qu'un militant syndical, si ce n'est un salarié liant
sens critique et intérêt général ? Le syndicalisme est une idée
neuve.