Laurence Devillers qui publie “Des robots et des hommes” est professeure d’informatique à l’université Paris-Sorbonne et chercheuse au LIMSI-CNRS où elle travaille sur l’interaction homme-machine, la détection des émotions, le dialogue oral, l’éthique et la robotique. Elle était la spécialiste toute désignée pour transmettre au plus grand nombre sa réflexion sur ces différentes thématiques et reconnaissons que c’est une lecture tout à fait éclairante pour ceux qui se sont arrêtés à l’oeuvre déjà ancienne d’Isac Asimov qui avait fixé les trois lois
relatives au rapport des robots avec les hommes :
- Un robot ne peut blesser un être humain ni, par son inaction, permettre qu’un humain soit blessé.
- Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.
- Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu’une telle protection n’est pas en contradiction avec la Première et/ ou la Deuxième Loi.
Ce sont des lois qui conservent toute leur actualité avec l’émergence des robots sociaux qui sont du point de vue informatique une entité complexe pouvant être pilotée par plusieurs ordinateur, et qui regroupe des fonctions correspondant à différents programmes. Mais ils sont aussi des objets d’une nature différente d’autres objets car ils peuvent se substituer à l’homme, simuler des caractéristiques du vivant, se déplacer dans un environnement humain. Laurence Devillers explore toutes les possibilités qu’offrent ou vont offrir les robots sociaux et les assistants virtuels. Certains imaginent même d’utiliser des robots sexuels pour soigner les pathologies sexuelles les plus graves. Elle explique qu’il n’existe pas encore de robots moraux mais on peut imaginer que ce pourrait être une possibilité. Certains chercheurs pensent que des robots soldats pourraient se comporter plus moralement sur un champ de bataille que des hommes. Pour d’autres il parait impossible qu’un sens moral soit codé sur les robots car ils ignorent la souffrance. Le défi est de créer une machine suffisamment intelligente pour avoir une “conscience morale”, ou au moins un premier niveau de conscience de soi.
Au terme de son ouvrage Laurence Devillers prolonge les trois lois d’Asimov en proposant onze commandements pour les robots sociaux qui sont le fruit d’une réflexion approfondie sur le sujet. Ces onze commandements ouvrent finalement une nouvelle réflexion sur l’intelligence artificielle, indispensable car tout ne fait que commencer.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Laurence Devillers qui publie “Des robots et des hommes” est professeure d’informatique à l’université Paris-Sorbonne et chercheuse au LIMSI-CNRS où elle travaille sur l’interaction homme-machine, la détection des émotions, le dialogue oral, l’éthique et la robotique. Elle était la spécialiste toute désignée pour transmettre au plus grand nombre sa réflexion sur ces différentes thématiques et reconnaissons que c’est une lecture tout à fait éclairante pour ceux qui se sont arrêtés à l’oeuvre déjà ancienne d’Isac Asimov qui avait fixé les trois lois relatives au rapport des robots avec les hommes :
- Un robot ne peut blesser un être humain ni, par son inaction, permettre qu’un humain soit blessé.
- Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.
- Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu’une telle protection n’est pas en contradiction avec la Première et/ ou la Deuxième Loi.
Ce sont des lois qui conservent toute leur actualité avec l’émergence des robots sociaux qui sont du point de vue informatique une entité complexe pouvant être pilotée par plusieurs ordinateur, et qui regroupe des fonctions correspondant à différents programmes. Mais ils sont aussi des objets d’une nature différente d’autres objets car ils peuvent se substituer à l’homme, simuler des caractéristiques du vivant, se déplacer dans un environnement humain. Laurence Devillers explore toutes les possibilités qu’offrent ou vont offrir les robots sociaux et les assistants virtuels. Certains imaginent même d’utiliser des robots sexuels pour soigner les pathologies sexuelles les plus graves. Elle explique qu’il n’existe pas encore de robots moraux mais on peut imaginer que ce pourrait être une possibilité. Certains chercheurs pensent que des robots soldats pourraient se comporter plus moralement sur un champ de bataille que des hommes. Pour d’autres il parait impossible qu’un sens moral soit codé sur les robots car ils ignorent la souffrance. Le défi est de créer une machine suffisamment intelligente pour avoir une “conscience morale”, ou au moins un premier niveau de conscience de soi.
Au terme de son ouvrage Laurence Devillers prolonge les trois lois d’Asimov en proposant onze commandements pour les robots sociaux qui sont le fruit d’une réflexion approfondie sur le sujet. Ces onze commandements ouvrent finalement une nouvelle réflexion sur l’intelligence artificielle, indispensable car tout ne fait que commencer.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)