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Passionnant
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Violette
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Vibrant
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Monica Rose
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Vera Candida
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Rose Bustamente
Quatre vies, quatre femmes, un lieu magique, un même destin, une malédiction. Pour conjurer le mauvais sort il fallait quitter l’île de Vatapuna pour la ville de Lahomeria, lieux imaginaires mais à l’atmosphère chaude et enivrante qui rappelle l’Amérique latine. C’est justement Vera Candida qui brise la spirale infernale : en quittant son île natale et sa grand-mère bien-aimée, elle promet à sa fille, dont elle est alors enceinte, un avenir plus serein : le jour où elle attendra un enfant, la jeune Monica Rose n’aura pas à cacher honteusement l’identité du père de celui-ci
tout comme ont dû le faire sa mère Vera Candida, sa grand-mère Violette et son arrière grand-mère Rose Bustamente.
Ce que je sais de Vera Candida est donc avant tout une histoire de femmes, de femmes fortes placées dans un monde d’hommes qui refusent de se laisser aller au désespoir et à la lâcheté et qui vivent en ne comptant que sur elles-mêmes. Cela ne peut que pousser à l’admiration. En effet cette lignée est celle de femmes hors du commun, tout d’abord parce que leur vie n’a pas été une sinécure, et puis parce qu’elles ne se laissent pas marcher sur les pieds, les épreuves de la vie les ayant renforcées. Comme le dit Rose à sa petite fille : « Dans la vraie vie, on ne comprend pas toujours tout, il n'y a pas de notice, il faut que tu te débrouilles pour faire le tri. »
C’est ainsi que la jeune fille de 15 ans décide un jour de quitter sa terre natale, pour se retrouver plongée dans un monde hostile et inconnu, où elle trouvera néanmoins un secours inattendu, qui lui redonnera confiance en la vie.
Roman à la fois sombre et optimiste, Ce que je sais de Vera Candida nous plonge dans un univers qui semble proche et lointain en même temps. Les rapports entre les personnages sont soignés et les personnages eux-mêmes sont mystérieux et rudes tout à la fois. Rien n’est épargné au lecteur, pas tant dans les descriptions que dans le non-dit, ce qui transparaît et qui dérange. Le texte coule, on a envie de continuer la lecture, qui entre humour et détresse, ne parvient pas à nous lasser. L’exotisme et la musicalité de ce texte en font un roman marquant, tant par le talent d’écrivain de Véronique Ovaldé que par son écriture mélodieuse, colorée et imagée.
Ce livre en est témoin, on a beau ne pas y croire, il faut avancer. Parce que la vie n’a rien d’un conte de fées, et pourtant la magie existe.
Magique et enchanteur !
C'est un magnifique roman, décalé (dans le bon sens du terme !) dans l’œuvre de Véronique Ovaldé, qui commence dans l'île de Vatapuna, loin de tout, où la jeune Vera grandit entourée de femmes. Pour conjurer le sort et prendre son envol, la jeune fille quitte un jour son île pour commencer un formidable voyage initiatique. Avec un style enchanteur, et cette dichotomie permanente entre tradition et modernité, Ovaldé nous transporte et déploie ici un réel talent d'écrivain, une écriture riche et colorée, qui n'est pas sans rappeler le maitre Garcia Marquez, qui plane sur ses pages...