Certains livres vous transportent dans un tout autre monde, une tout autre atmosphère, et vous impose presque leur univers sans que vous n'ayez aucune prise sur eux. C'est exactement ce que j'ai ressenti après avoir tourné quelques pages de ce très joli conte. Car c'est bien un conte poétique et humaniste que nous livre Vaikom Muhammad Basheer, l'un des écrivains indiens contemporains les plus connus et les plus doués de sa génération. Dès les premières lignes, le récit s'est imposé à moi sous la forme d'un théâtre d'ombres chinoises, à la façon de "Princes et Princesses" de
Michel Ocelo, certes "Grand-père avait un éléphant" ne se situe pas à la même époque et ne parle pas de princesses, mais c'est pourtant sous forme de théâtre d'ombres chinoises que j'ai imaginé et visualisé toutes les scènes de ce petit bijou.
Grand-père avait un éléphant relate avec beaucoup de charme non dénué d'une certaine dose d'humour, la vie de Kounnioupattoumma, cette jeune Indienne fille de notable musulman qui n'a aucun but dans la vie mise à part celui d'épouser un mari qui lui sera désigné. Mais pour sa mère, issue d'une grande lignée, aucun prétendant n'est digne de la petite-fille de celui qui avait un éléphant. C'est avec beaucoup de subtilité que l'auteur annonce le déclin et la chute de la famille, lorsque le père de la jeune musulmane, un nanti très respecté par ses pairs est ruiné suite à un procès fratricide et que la famille désargentée doit se résoudre à s'installer en périphérie de la ville. Et la façon dont la jeune Kounnioupattoumma ouvre les yeux, sur ce qu'est le quotidien des la plupart des Indiens fait figure de petit électrochoc, dans le monde jusqu'ici quelque peu édulcoré de la jeune musulmane.
Tout au long de ce magnifique et court récit, le lecteur est porté par l'humanité et la beauté qui se dégage des mots de Vaikom Muhammad Basheer. Si l'un des buts avoués de l'auteur est d'ouvrir les yeux de ces lecteurs, et de dénoncer l'obscurantisme et le communautarisme exacerbés dans certaines parties de l'Inde, Vaikom Muhammad Basheer utilise des mots teintés de poésie et d'humour sans jamais heurter son lecteur. À chaque page, le lecteur sent derrière.. la suite sur WWW.meellylit.com
Un très joli conte moderne
Certains livres vous transportent dans un tout autre monde, une tout autre atmosphère, et vous impose presque leur univers sans que vous n'ayez aucune prise sur eux. C'est exactement ce que j'ai ressenti après avoir tourné quelques pages de ce très joli conte. Car c'est bien un conte poétique et humaniste que nous livre Vaikom Muhammad Basheer, l'un des écrivains indiens contemporains les plus connus et les plus doués de sa génération. Dès les premières lignes, le récit s'est imposé à moi sous la forme d'un théâtre d'ombres chinoises, à la façon de "Princes et Princesses" de Michel Ocelo, certes "Grand-père avait un éléphant" ne se situe pas à la même époque et ne parle pas de princesses, mais c'est pourtant sous forme de théâtre d'ombres chinoises que j'ai imaginé et visualisé toutes les scènes de ce petit bijou.
Grand-père avait un éléphant relate avec beaucoup de charme non dénué d'une certaine dose d'humour, la vie de Kounnioupattoumma, cette jeune Indienne fille de notable musulman qui n'a aucun but dans la vie mise à part celui d'épouser un mari qui lui sera désigné. Mais pour sa mère, issue d'une grande lignée, aucun prétendant n'est digne de la petite-fille de celui qui avait un éléphant. C'est avec beaucoup de subtilité que l'auteur annonce le déclin et la chute de la famille, lorsque le père de la jeune musulmane, un nanti très respecté par ses pairs est ruiné suite à un procès fratricide et que la famille désargentée doit se résoudre à s'installer en périphérie de la ville. Et la façon dont la jeune Kounnioupattoumma ouvre les yeux, sur ce qu'est le quotidien des la plupart des Indiens fait figure de petit électrochoc, dans le monde jusqu'ici quelque peu édulcoré de la jeune musulmane.
Tout au long de ce magnifique et court récit, le lecteur est porté par l'humanité et la beauté qui se dégage des mots de Vaikom Muhammad Basheer. Si l'un des buts avoués de l'auteur est d'ouvrir les yeux de ces lecteurs, et de dénoncer l'obscurantisme et le communautarisme exacerbés dans certaines parties de l'Inde, Vaikom Muhammad Basheer utilise des mots teintés de poésie et d'humour sans jamais heurter son lecteur. À chaque page, le lecteur sent derrière.. la suite sur WWW.meellylit.com