Marco Pane, Aka Marocco because les cheveux frisés et le teint mat, 14 balais, des rêves en goguette, le football en élan vital, les filles en fantasmes et la tête d'un rêveur. Lit des magazines qui tchatchent d'extraterrestres, de phénomènes paranormaux et de bizarreries en tous genres, comme d'autres des revues pornographiques.
Dans les pulsations de Naples, dans le cœur des familles un peu sans le sou un peu larguées souvent sonnées par les coups du sort.
Et il y a, évidemment surtout, la Grande Absence, l'absence de la mère qui pèse comme un semi-remorque. Celle qu'on ne comprend
pas et qu'on espèrerait pouvoir annuler. Cette absence qui fait se tordre d'incertitude et d'incompréhension. Comme une injustice. Une saloperie.
Alors les gosses ça se met à refourguer du shit, pour s'occuper, pour se payer des numéros de Dylan Dog, pour s'offrir un scooter plus tard et un avenir pourquoi pas.
L'adolescence c'est le début des histoires d'amour, de celles qui hésitent, de celles qui bégayent. C'est les virées avec les copains, les jours qui n'ont plus de nuit, le père dont on finit par ignorer ses engueulades. C'est tout un tas de choses qui tiennent dans un mouchoir de poche : vivre vite, fort et n'importe comment.
Ce qui est formidable chez Forgione c'est cette écriture qui épouse les contours de ses protagonistes et des lieux qu'ils fréquentent, l'insolence d'une bande copains, l'arrogance des fièvres adolescentes, la gêne des premières fois, la violence de la ville. Et que la sensibilité lacérée, écorchée, ne sombre jamais dans la pitié ni le maniérisme.
L'écriture est juste, les sentiments vérifiables en soi-même, la langue, dit-on est une vibration alors autant la faire vibrer.
Crier son nom
Marco Pane, Aka Marocco because les cheveux frisés et le teint mat, 14 balais, des rêves en goguette, le football en élan vital, les filles en fantasmes et la tête d'un rêveur. Lit des magazines qui tchatchent d'extraterrestres, de phénomènes paranormaux et de bizarreries en tous genres, comme d'autres des revues pornographiques.
Dans les pulsations de Naples, dans le cœur des familles un peu sans le sou un peu larguées souvent sonnées par les coups du sort.
Et il y a, évidemment surtout, la Grande Absence, l'absence de la mère qui pèse comme un semi-remorque. Celle qu'on ne comprend pas et qu'on espèrerait pouvoir annuler. Cette absence qui fait se tordre d'incertitude et d'incompréhension. Comme une injustice. Une saloperie.
Alors les gosses ça se met à refourguer du shit, pour s'occuper, pour se payer des numéros de Dylan Dog, pour s'offrir un scooter plus tard et un avenir pourquoi pas.
L'adolescence c'est le début des histoires d'amour, de celles qui hésitent, de celles qui bégayent. C'est les virées avec les copains, les jours qui n'ont plus de nuit, le père dont on finit par ignorer ses engueulades. C'est tout un tas de choses qui tiennent dans un mouchoir de poche : vivre vite, fort et n'importe comment.
Ce qui est formidable chez Forgione c'est cette écriture qui épouse les contours de ses protagonistes et des lieux qu'ils fréquentent, l'insolence d'une bande copains, l'arrogance des fièvres adolescentes, la gêne des premières fois, la violence de la ville. Et que la sensibilité lacérée, écorchée, ne sombre jamais dans la pitié ni le maniérisme.
L'écriture est juste, les sentiments vérifiables en soi-même, la langue, dit-on est une vibration alors autant la faire vibrer.