A Naples, la narratrice Delia se rend aux obsèques de sa mère, retrouvée noyée dans la mer. Le père, séparé de sa femme depuis des décennies après une relation violente marquée par la jalousie, ne s’est pas déplacé. En revanche, resurgit un vieil ami de la morte, l’étrange Caserta, qui avait tant marqué Delia enfant et son père, convaincus qu’une relation coupable liait cet homme à la sensuelle Amalia.
Alors que Delia se lance sur les traces de sa mère pour comprendre sa mort, les souvenirs affluent au point de mêler passé et présent en d’étonnantes superpositions
: son retour sur les lieux de son enfance fait ainsi remonter à la surface des images profondément enfouies qui viennent lui faire revivre son enfance dans les années soixante, cette fois du point de vue de sa mère tel qu’elle parvient à l’imaginer, elle qui, désormais parvenue au même âge, lui ressemble tant.
Le pivot de cette anamorphose entre deux époques et deux personnages est la ville de Naples, qui imprègne les pages d’une ambiance trouble et délétère, inquiétante au final, au travers de quartiers populaires toujours sous la pluie, où résonnent les accents du dialecte local, et où une femme semble ne pouvoir faire un pas sans se faire harceler.
Une sensation de malaise m’a accompagnée tout au long de ma lecture, cette atmosphère méphitique enveloppant des personnages globalement assez minables et peu sympathiques, tous obsédés par la perversité supposée d’une femme, objet de tous les fantasmes et donc de tous les soupçons, et pourtant la seule à être restée finalement au-dessus de la mêlée des rivalités et des sentiments sordides.
Si j’ai admiré l’habileté de construction du récit et la capacité de l’auteur à restituer avec véracité la trouble complexité des personnages, j’ai trouvé cette histoire d’amour-haine pesante et déprimante, voire profondément glauque et dérangeante tant tout y est malsain. On ne se remet pas si facilement de tant de réalisme cru, où tout n'est que violence à l’encontre des femmes.
Superbement construit mais d'un réalisme cru et dérangeant
A Naples, la narratrice Delia se rend aux obsèques de sa mère, retrouvée noyée dans la mer. Le père, séparé de sa femme depuis des décennies après une relation violente marquée par la jalousie, ne s’est pas déplacé. En revanche, resurgit un vieil ami de la morte, l’étrange Caserta, qui avait tant marqué Delia enfant et son père, convaincus qu’une relation coupable liait cet homme à la sensuelle Amalia.
Alors que Delia se lance sur les traces de sa mère pour comprendre sa mort, les souvenirs affluent au point de mêler passé et présent en d’étonnantes superpositions : son retour sur les lieux de son enfance fait ainsi remonter à la surface des images profondément enfouies qui viennent lui faire revivre son enfance dans les années soixante, cette fois du point de vue de sa mère tel qu’elle parvient à l’imaginer, elle qui, désormais parvenue au même âge, lui ressemble tant.
Le pivot de cette anamorphose entre deux époques et deux personnages est la ville de Naples, qui imprègne les pages d’une ambiance trouble et délétère, inquiétante au final, au travers de quartiers populaires toujours sous la pluie, où résonnent les accents du dialecte local, et où une femme semble ne pouvoir faire un pas sans se faire harceler.
Une sensation de malaise m’a accompagnée tout au long de ma lecture, cette atmosphère méphitique enveloppant des personnages globalement assez minables et peu sympathiques, tous obsédés par la perversité supposée d’une femme, objet de tous les fantasmes et donc de tous les soupçons, et pourtant la seule à être restée finalement au-dessus de la mêlée des rivalités et des sentiments sordides.
Si j’ai admiré l’habileté de construction du récit et la capacité de l’auteur à restituer avec véracité la trouble complexité des personnages, j’ai trouvé cette histoire d’amour-haine pesante et déprimante, voire profondément glauque et dérangeante tant tout y est malsain. On ne se remet pas si facilement de tant de réalisme cru, où tout n'est que violence à l’encontre des femmes.