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Edition enrichie (Introduction, notes, dossier sur l'oeuvre et bibliographie)« Au centre de la pièce, fixé à un chevalet droit, se dressait le portrait en pied d'un jeune homme d'une extraordinaire beauté physique, devant lequel, à peu de distance, se tenait assis le peintre lui-même, Basil Hallward, celui dont, il y a quelques années, la disparition soudaine a, sur le moment, tant ému le public et donné lieu à d'étranges conjectures.
»Or Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain, a fait ce voeu insensé : garder toujours l'éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés. Et de fait, seul vieillit le portrait où se peint l'âme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre : « Chacun de nous porte en soi le ciel et l'enfer. »Et ce livre lui-même est double : il nous conduit dans un Londres lugubre et louche, noyé dans le brouillard et les vapeurs d'opium, mais nous ouvre également la comédie de salon des beaux quartiers.
Lorsqu'il parut, en 1890, il fut considéré comme immoral. Mais sa singularité, bien plutôt, est d'être un roman réaliste, tout ensemble, et un roman d'esthète - fascinants, l'un et l'autre, d'une étrangeté qui touche au fantastique.
Un portrait captivant...
J'ai vraiment apprécié la première partie de l’œuvre, et plus particulièrement le personnage de Lord Henry, qui a une vision du monde bien à lui. Avec de simples mots, il arrive à bouleverser Dorian Gray, à le changer du tout au tout.
À partir du moment où Dorian Gray prend conscience que le tableau vieilli à sa place, j'ai trouvé que le livre s’essoufflait un peu, qu'il ne brillait pas autant que les premières pages qui m'ont vraiment captivé... La fin m'a quelque peu déçue, je m'attendais à quelque chose de plus explosif.
"Le portrait de Dorian Gray" reste, malgré ce bémol, un classique qu'une bonne bibliothèque peut se vanter de posséder.