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Inattendu
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XXIe siècle
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Intriguant
Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d’une maison qui l’obsède, l’attire autant qu’elle la terrifie. En plus d’envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu’il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l’héritage d’une malédiction familiale auquel elle n’échappera pas ?
D’autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris – plus un effet secondaire qu’une carrière. Tandis qu’elle fait visiter un appartement de l’avenue
des Ternes, Laura est témoin de l’inexplicable disparition d’un enfant.
Dans le combat décisif qui l’oppose à l’irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs… Trouvera- t-elle dans son rêve la clé de l’énigme du réel ?
Sur la hantise du passé qui contamine les possibles, sur le charme des amours maudites, la morsure des liens du sang et les embuscades de la folie, Hélène Frappat trace une cartographie intime et (hyper)sensible de l’effroi et des tourments extralucides de l’âme. Des ruines du parc Monceau à la lande galloise, avec liberté et ampleur elle réinvente dans Lady Hunt le grand roman gothique anglais, et toutes les nuances du sortilège.
La curiosité a pris place, et aussitôt le livre en main je l'ai lu.
Un peu déstabilisée par l'écriture qui pourtant est fluide, un vrai plaisir à lire, c'est plutôt la façon de conter l'histoire, l'histoire de cette jeune femme travaillant dans une agence immobilière qui un matin fait visiter un appartement hausmanien à un couple et son jeune garçon, cette maison qui bizarrement parait être vivante, parait vouloir absorber des personnes , elle en particulier, cette maison qui bizarrement inhabitée n'a aucune trace de poussière...
Et cette chambre qui l'attire , et qui attire l'enfant, qui part se cacher dedans et n'en ressors jamais.
Cette Luna qui revient sans cesse dans sa vie, et la poésie que son papa lui contait le soir pour l'endormir, son papa mort d'une maladie génétique, et cette peur irrépressible d'avoir obtenu le gêne défaillant de son père.
Un roman déroutant, absolument fascinant, toujours border line, on est sur le fil du rasoir de la folie... va-t-elle tomber dedans? l'héroine va au bout de sa folie possible, au bout de ses peurs, au bout de ses amours, elle va tout simplement essayer de découvrir qui elle est.
Avec régulièrement des chansons et poésies galloises qui lui permettent de reprendre pieds dans la vie réelle.
Laura
Une jeune femme qui travaille dans l'immobilier est hantée par ses souvenirs d'enfance et en particulier de son père doit faire face à l'hostilité d'une maison...
L’histoire se déroule à notre époque (si tristement désenchantée), mais pas besoin de château sombre et de temps orageux pour nous faire penser au roman gothique. Les souvenirs du père décédé, peintre anglais, épris de poésie, ponctuent le roman, ainsi que les visites de maisons ou d'appartements qui résonnent encore des vies qui les ont habitées procurant un sentiment onirique très fort. Helène Frappat a habilement mêlé des éléments contemporains à des références cinématographiques ou littéraires des maitres du gothique depuis le personnage de Laura dans le film d'Otto Preminger jusqu'à l'intrigue de Rebecca d'Hitchcock, où la maison est elle-même est un personnage à part entière en passant bien sûr par le roman de Daphné du Maurier.