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Mo porte son frère Jo sur son dos. A eux deux ils forment un drôle de petit animal fatigué, tout entier tendu vers sa propre survie mais qui ne dédaigne ni le jeu ni l'émerveillement. Ils marchent, sans savoir depuis quand, sans savoir où les mènent leurs pas et c'est le crépuscule, mais apparaît l'ombre d'une ruine où passer la nuit. Et au matin, la découverte du fleuve comme une destination évidente.
L'aventure de Mo et Jo est affaire de vie ou de mort. De vie et de mort. Elle est jalonnée de rencontres extraordinaires et effrayantes, salvatrices et menaçantes : enfant-poisson, femme-sorcière, famille gorgone à la langue mystérieuse, êtres terrés dans des grottes, jeune mère-madone, couple qui danse dans un lit... Traversé de réminiscences qui réveillent l'enfant-lecteur en chacun de nous, un roman comme une histoire du soir, moins pour s'endormir que pour réapprendre à rêver.
Ample, limpide et mouvant, Le Dernier Fleuve accueille et métabolise tous les genres qui l'irriguent pour mieux leur échapper. Hélène Frappat y fait de l'enfance un territoire mythologique et des enfants, les soldats tranquilles d'un espoir sombre et buté, dans un monde qui flirte avec sa propre fin.
Le dernier fleuve
Dans un monde sans repères, deux frères, Mo et jo, abandonnés à eux mêmes, errent le long d'un fleuve qui sera la matrice de leurs rêves et de leurs apprentissages, de leurs rencontres et de ces infimes moments ou l’émerveillement et les peurs se confondent dans un délicat mouvement.
Hélène Frappat explore les territoires doux et tumultueux de l'enfance, dans un récit d'initiation sensoriel et sensuel aux accents mythologiques.
Au fil des mots qui glissent au gré des pages, se dévoile une fable poétique intemporelle, tissée de mille éclats ou le fantastique embrasse le réel dans une métaphore du fleuve, lieu de tous les passages, de la vie, de la mort...
Il plane sur ce beau récit un air de mystère, de ces oscillations qui vous portent., délicieusement envoûtantes...