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Dire que " la famille " a changé relève du discours convenu. Cependant il y a changement... et changement. Ainsi, peut-on dire que la " famille nucléaire " de la période des Trente Glorieuses, qui symbolisait stabilité et unité normative, est aujourd'hui en voie de disparition ? Peut-on dire également que les focntions traditionnelles de l'institution familiale, relayées par le développement des services de l'Etat dans le domaine de l'éducation, de la santé, des services sociaux, etc., se sont épuisés ? Peut-on soutenir encore que la supposée " crise de la famille " s'est manifestée essentiellement par une diversification des formes de vie en famille, imposant de conjuguer la famille au pluriel ?
Il n'est pas sûr que la mutation soit à rechercher essentiellement sur le plan de la forme ou des structures familiales et de leur renouvellement, ou encore dans l'épuisement des fonctions qu'elle remplissait.
N'est-ce pas plutôt le lien familial qui change, les frontières de la famille qui se redessinent ?
Telle est la question posée par cet ouvrage et discutée, en trois volets, par plusieurs des principaux spécialistes des " affaires de famille " en France aujourd'hui.
