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À découvrir
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Entre passé et présent douloureux, entre arbis et roumis, l’Algérie des années cinquante se remet lentement. Les dernières récoltes ont été difficiles pour le petit douar des Benouali, mais dans ces contrées arides la vie poursuit son cours selon les coutumes. Le jeune Salim attend avec impatience et appréhension, le passage obligé vers la reconnaissance, le couteau qui tranchera l’enfance.
Pour l’instant il use de sa liberté de voyager entre le monde féminin, foyer de l’amour maternelle et le monde des hommes, des privilégiés, entre Hamel le berger et R’nia la fille
de bédouins. Entre insouciance et différence, entre enchantement et bouleversement, Salim va s’initier au plaisir, à la découverte sexuelle avec la garçonna.
"Longues nuits sans sommeil où je repasse les images inédites de notre folle empoignade. Je navigue entre le dégoût de mon corps vierge souillé bestialement, ce qui m’interdira à coup sûr les portes du Paradis, et le désir fantasmatique de revoir et de toucher l’intimité de ma bédouine" (page 40).
Bencheikh nous dépeint une chronique familiale et villageoise, celle du jeune Djilali, mais aussi celle de ces enfants de la paysannerie algérienne, de ces blédards. Une carte postale de l’Algérie qui voit poindre de nouveaux fourmillements, une nouvelle jeunesse qui oscille entre une éducation stricte, un monde masculin et viril, une relation ambigüe avec les roumis aux mœurs bizarres.
"Aveugles nous l’étions: admiratifs et respectueux de l’étranger, nous n’avions que haine et mépris pour tout ce qui provenait du proche. Incapables de nous élever à hauteur de nos seigneurs, nous réglions nos frustrations dans d’interminables querelles internes" (page 22).
Quatre boules de cuir tournent dans la lumière
De ton œil électrique, Boxe, Boxe,
Ô déesse de pierre
Quatre boules de cuir, mes poings contre les siens,
Moi le jeune puncheur, Boxe, Boxe...
Ça swingue comme une mélodie chaloupée, un corps à corps dangereux, le bien, le mal se croisent, s'affrontent. L'amitié, l'amour ne semblent plus exister le temps d'un combat. Pierre, 27 ans voyait sa retraite sportive lui tomber dessus comme un ultime K.O., la fin du combat, mais c'était sans compter sur un nouvel adversaire, un poids lourd.
Mais ses gants et mes gants ne pensent pas de même.
Ô
déesse de pierre, pour atteindre ton cœur,
Il n'est qu'une manière, Boxe, Boxe,
Il faut être vainqueur
Quatre boules de cuir sur quatre pieds de guerre
Bombardent le plexus, Boxe, Boxe.
En boxe les coups bas ne sont pas de mise, dans la vie si. Orphelin, solitaire plaqué, Pierre voit Sergueï, son ami disparaître alors que lui se trouve embarqué dans une sombre histoire de meurtre sordide. Une enquête hantée par les fantômes du passé, les plaies de la mort et de la violence. Des coups pour se venger, des fleurs pour la rédemption.
Entre crimes politiques et boxe, Pierre titube, assommé par la réalité, frappé par le passé. Il encaisse les Serbes, évite les croates, crochète la police.
Philippe Georget nous livre un polar sur fond de boxe et de crimes de guerre dans l'ex-Yougoslavie. Un combat plein d'humour et de noirceur, cette bile de l'âme qui pousse l'être dans sa bassesse. Trois combats pour autant d'adversaires, mais aussi un combat contre soi, contre ses angoisses refoulées au fil des années, contre ses silences si douloureux.
Ô déesse de pierre, je prendrai ma revanche
Et j'aurai ton sourire, comme une maison blanche
Oui, j'aurai ton sourire, point final de mes poings
Même si dans les coins, Boxe, Boxe,
J'y vois encore luire,
Quatre boules de cuir.
mouais
Lorsque, Victor Krebnitsky, ex agent secret soviétique , est retrouvé mort, la thèse du suicide est vite abordée, trop vite sans doute... Une enquête bâclée pour un repenti qui a toujours clamé qu'il ne mettrait jamais fin à ses jours quoi qu'il advienne. Un brûlot devait paraître prochainement.
Le corps refroidi de cette légende laisse derrière lui les relents amers d'un rêve brisé par et pour la révolution communiste. Qui se cache derrière ce complot, ces dernières lettres ne font hélas que corroborer la thèse du suicide. Victor meurt dans un ultime revirement, reniant ses convictions. Fin de l'enquête!
"Si on me trouve suicidé, c’ est que j’ aurai été assassiné."
Un ancien nazi est retrouvé mort chez lui en Suisse, dans les immondices ressurgit la mémoire de Roudnev, alias Krebnitsky. Un récit revenu d'outre tombe qui va échoir dans de nouvelles mains éclairant d'un nouveau regard cette période trouble.
Entre complot, trahison, secrets d'état, mensonges, traques et assassinats, l'histoire de Victor Krebnitsky conduit le lecteur dans les méandres de l'Histoire de l'Europe et des États-Unis des années 1930 et 1940. Tandis que les milieux artistiques et intellectuels se prennent de passion pour le mouvement communiste, l'étau se referme sur ces autres qui ont payé de leur sang leurs convictions les plus intimes.
Récit, fiction, biographie,livre d'histoire ou d'espionnage? La question se pose. A aucun moment, je n'ai réussi à rentrer dans l'histoire, à trouver l'angle d'attaque qui me permettrait d'apprécier cette lecture. Trop de détails politiques, trop de longueur, de langueur qui m'ont éloigné du héros. Ce n'est ni le sujet, ni la période qui m'ont éloigné mais plutôt une certaine antipathie pour le style.