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ivredelivres n'a pas encore complété son profil
Il est irascible, hargneux, vindicatif, agressif et même par moment franchement teigneux cet Otto Steiner, pas étonnant que ses amis soient si peu nombreux.
Bon je vous le concède être enfermé dans un sanatorium sinistre à Salzbourg en 1939 n’a rien de très réjouissant, savoir son fils loin parti sans espoir de retour et avoir en plus les poumons pleins de trous n’a rien d’un sinécure c’est même un combat perdu d’avance.
Il tient son journal, à la fois pour se donner du courage et puis parce que les journées sont interminables malgré les parties d’échecs.
Sa vie
et sa passion à Otto Steiner c’est la musique, mais au sanatorium c’est impossible et lorsque des soucis financiers le font se séparer de son gramophone, il touche le fond, il ne lui reste que ces souvenirs
Le combat contre la médiocrité voilà ce qui va redonner de l’allant à notre malade. Et je ne vous en dirais pas plus ce serait dommage.
Un petit bijou que ce court roman. Ciselé, juste ce qu’il faut d’humour noir, un rien macabre, parfois glaçant, mais le plus souvent cocasse.
C’est très très réussi, un scénario parfait, des chausses trappes et des fourvoiements, une chute que l’on ne voit pas venir et qui est parfaite.
Elle l’aime, on la marie à un autre qu’elle n’aime pas, elle le revoit, elle tombe dans ses bras, son mari l’apprend.
Dit comme ça c’est une intrigue bien banale oui mais........
Je vous la refait en y mettant un peu plus de forme : Mlle de Mezières est amoureuse du duc de Guise mais sa famille la marie contre son gré au jeune prince de Montpensier.
Les guerres de religion battent leur plein et son époux est reparti, elle n’a plus que le comte de Chabanne pour toute compagnie. Il parfait son éducation, elle devient son amie, il tombe amoureux et devient son confident.
Elle va revoir le duc de Guise, faire la conquête du duc d’Anjou le futur roi et s’initier aux plaisirs de la cour.
Tout y est : la jalousie féroce, les affres de la passion, la trahison, l’inconstance de l’amour, avec en filigrane le sang et la fureur des combats.
Une histoire courte car Mme de Lafayette a le verbe retenu, l’art de l’ellipse et est capable de faire tenir une passion en quelques mots.
'ai beaucoup aimé le film de Tavernier mais je n'avais jamais lu cette longue nouvelle et donc une session de rattrapage s'imposait
Porte ouverte sur l'abîme
Quel superbe et douloureux roman, poignant, dense "porte ouverte sur l'abîme" pour ces personnages que tout oppose. La brièveté de son roman en augmente la force et nous fait douter de notre propre sentiment.
Tout naturellement on éprouve une certaine empathie pour Degorce, pour ses errements et sa culpabilité, mais tout l’art de Ferrari est d’inversé le processus et on en vient à préférer l’attitude plus véridique d’Andréani. Rien de manichéen donc mais l’ambivalence qui habite tout homme.
La construction très aboutie de son roman lui permet de nous faire sentir les tensions intérieures des personnages et leur face à face
Une lecture forte et exigeante,