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Nelfe n'a pas encore complété son profil
David Walliams est anglais et cela se ressent dans le ton utilisé dans ce roman. C'est à la fois drôle et piquant comme l'est l'humour anglais. A 30 ans passés, j'ai lu "Ratbuger" avec plaisir d'autant plus que cet auteur m'étais jusqu'ici inconnu (et oui, je n'ai pas d'enfants et la littérature jeunesse n'est pas celle vers laquelle je me tourne spontanément).
Le lecteur suit ici Zoé, onze ans, dans une aventure incroyable. Cela ne s'invente pas: elle se retrouve confronté à un cuisinier peu scrupuleux servant des hamburgers de rats à ses clients! Avouez que c'est peu commun!
En
amoureuse des rongeurs, Zoé ne peut laisser faire une chose pareil, surtout quand son ami rat, Armitage, est en danger de foodisation! Facétieuse et intrépide, elle est aussi courageuse et téméraire et va nous entrainer dans une épopée originale où elle doit braver sa belle-mère, la caïd du primaire et le cuisinier fou pour sauver son petit animal de compagnie.
Les personnages sont stéréotypés: l'affreuse belle-mère méchante, Tina la terreur sans coeur des cours de récré, l'hargneux cuisinier dégoûtant, la prof injuste et antipathique. Toutefois, l'auteur insuffle ce qu'il faut d'humour et de folie dans ses personnages et sait rendre l'ensemble original et unique. Les relations entre eux sont tour à tour énervantes, amusantes ou émouvantes.
Il y a de l'humour oui mais il y a aussi de la tendresse et de la finesse dans ce roman. C'est le cas de la relation qu'entretient Zoé avec son père, au chômage depuis quelques mois, ainsi que celle qu'elle partage avec Raj, le marchand de journaux au grand coeur.
Les dessins de Tony Ross illustrent le roman et ajoutent une touche supplémentaire de fantaisie et d'humour à l'ensemble. Ils nous présentent entre autres une hiérarchie des animaux les plus et moins aimés par les humains (Margaret Thatcher y fait d'ailleurs une apparition (so british)), le rêve de Zoé de former une troupe d'animaux qui raviraient la planète entière grâce à leurs dons de DJ, chanteurs, danseurs, prestidigitateurs ou encore acrobates. A l'impossible, Zoé n'est tenue! La preuve, elle avait réussi à inculquer à Poil-de-Carotte, son hamster disparu, certains tours et Armitage s'adonne au hip-hop!
Ce roman mêle humour subtil et ce qu'il faut de détails "crados" qui plaisent aux enfants, sans pour autant laisser de côté la réflexion et prendre nos chères têtes blondes pour des imbéciles. "Ratburger" est avant tout un roman pour enfants qui sait divertir sans faire dans la facilité. Rafraîchissant!
Tout le monde connait Albert Einstein. E=MC² nous dit vaguement quelque chose... Je ne déroge pas à la règles, mes connaissances sur ce grand homme de sciences sont assez limitées. Je ne suis pas une passionnée du monsieur et je connais de lui tout juste ce qu'il faut savoir. J'ai donc commencé cet ouvrage sans réelles attentes ou références et j'en suis ressortie plus intelligente! Si si!
Il n'est pas question ici des travaux du génie et Laurent Seksik ne mentionne pas ses études ni ne nous fait l'étalage de ses formules. Tant mieux! On pouvait craindre un ouvrage fastidieux!
L'auteur s'attache ici plus à sa vie privée, la partie immergée de l'iceberg, plus précisément de son premier mariage et de son fils Eduard.
Eduard est à l'âge de 19 ans promis à une carrière dans la médecine. Oui mais voilà, sans que rien ne puisse le laisser présager, il va littéralement "péter un câble" devenant de plus en plus ingérable. Odieux, il se présente nu devant des invités à la maison, présente des délires paranoïaques et se prend à l'occasion pour un loup...
Albert Einstein connait quelques spécialistes mais, démuni par l'état de son fils, il préfère prendre la fuite. En pleine période post Seconde Guerre mondiale en Allemagne, les choses se compliquent et il connaitra même la ségrégation aux Etats-Unis. Mileva, son ex-femme, et ses deux fils devenus grands resteront vivre en Suisse. Elle va alors tenir son fils à bout de bras et prendre toutes les décisions le concernant.
"Le Cas Eduard Einstein" est un roman passionnant où l'on cotoie de grand nom de la psychiatrie et de la recherche, où l'on vit au côté d'un des plus grands noms de l'histoire des sciences et où l'on s'émeut de la vie d'Eduard, dans un autre monde. Internement en hôpital psychiatrique, électrochocs... Autre époque, autres moeurs, autres remèdes...
C'est à l'Ecole Polytechnique de Zurich qu'Albert rencontre Mileva. Vouée à une grande carrière dans la recherche, elle aura alors une vie dans l'ombre de son mari jusqu'à leur séparation 20 ans plus tard. Ensemble, ils eurent Hans Albert et Eduard. Albert Einstein partira vivre à Berlin, se remariera, émigrera aux Etats-Unis et aura tout au long de sa vie une position politique forte. Contre les inégalités et l'injustice, il connaitra tour à tour l'Allemagne nazie et la ségrégation aux Etats-Unis.
J'ai vraiment aimé cette lecture. Je ne serai pas allée spontanément vers ce roman, par peur de découvrir une oeuvre fastidieuse à lire ou bourrée de références scientifiques, je me suis pourtant passionnée pour cette famille si singulière et à l a fois banale dans ses joies et ses peines. En 300 pages, j'ai été émue par une Mileva courageuse et protectrice, attendrie par un Eduard touchant et à la fois désappointée par Albert dans son rôle de père et impressionnée par son engagement politique et moral pour le respect des Droits de l'Homme. Une oeuvre à lire.
Aussi passionnant et émouvant qu'un manuel d'utilisation
J'avais quelques craintes concernant ce roman et sa lecture m'a donné raison malheureusement...
J'ai beaucoup de mal avec ce genre d'ouvrage... L'expérience personnelle domine, rendant ainsi le point de vue subjectif, l'histoire est banale mais l'auteure a là l'idée qui fera que son roman se démarquera des autres romans sur les étals des librairies! Pour certains, le fait de tenir un concept est suffisant, le roman tenant plus de la performance artistique... Chez moi, ça a l'effet inverse, ça me hérisse le poil! Un roman vide de sens et étalant sa science, quelle qu'elle soit, restera toujours pour moi de la branlette intellectuelle.
La narratrice est une femme qui explique aux lecteurs les changements qui s'opèrent en elle tout le long de sa vie, du point de vue de son corps (il est là le concept). Ainsi, on assiste aux grandes étapes de sa vie de femme: son enfance et ses jeux, son adolescence et la découverte de sa sexualité avec ses premiers émois, la maternité, le vieillissement...
Tout n'est pas à jeter, certains passages sont justes, toutes les femmes se retrouveront dans ces derniers... Là où le bât blesse c'est l'approche choisi par l'auteure. Ce roman n'est pas véritablement un roman, c'est un "manuel d'utilisation". Brigitte Giraud a choisi un ton détaché et le personnage principal est quasiment déshumanisé, ce qui empêche toute empathie aux lecteurs.
Le corps, l'homme, l'enfant... Il n'y a pas de prénoms, pas d'accroches, pas d'attaches. On parle ici d'humain, de sentiments comme l'on parlerait d'un vase ou d'une chaise. Les pages se tournent, rien ne se passe véritablement. Sautez des paragraphes entier si vous en avez marre, vous ne manquerez rien de crucial. Le ton est clinique et plate...
Certains approuveront ce roman, certains crieront peut être même au génie. Personnellement, les objets artistiques abscons ce n'est pas mon truc... En tant que femme, je n'ai pas été touchée par cette oeuvre et elle n'apportera pas non plus une vision plus fine de la féminité à un homme. Ce n'est pas parce qu'on sait ce qu'il se passe dans le corps d'une femme que l'on sait véritablement ce qu'est une femme.
Une lecture à mon sens dispensable.