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Marre des polars déprimants et des thrillers sanguinolents ?
Poulets grillés est LE policier qu'il vous faut embarquer, et ce pour au moins 5 bonnes raisons :
-parce que Sophie Hénaff renoue avec le polar façon Tontons Flingueurs, mais avec une incroyable modernité !
-pour les dialogues savoureux et les situations rocambolesques !
-pour sa galerie de personnages tous plus cocasses les uns que les autres, de la flic mûre placardisée parce qu'elle s'est mise à écrire des romans policiers à succès, au petit jeune avec qui personne ne veut travailler parce qu'à chaque intervention
son binôme se fait descendre !
-parce que dès sa sortie, ce roman a été plébiscité, et qu'il a reçu depuis plusieurs prix bien mérités !
-et parce que que franchement, être mort de rire en lisant un polar, c'est quand même sacrément réjouissant !
Quoi de plus classique que l'éternelle histoire des amants qu'une différence de classe insurmontable sépare ?
On serait tenté de hausser les épaules et de passer son chemin en lisant le résumé d'Emma.
Et on aurait bien tort...
Le grand talent de Kaoru Mori est justement de jouer sur les codes du genre tout en évitant l’écueil de la mièvrerie. Servi par un graphisme impeccable et un découpage très cinématographique, Emma est une vraie belle réussite, toute en subtilité et en émotion, qui ravira les jeunes filles aussi bien que leur maman !!!
Suite à un viol particulièrement brutal, Jenny Kramer a subi un traitement expérimental destiné à effacer de sa mémoire tout souvenir de l'agression.
Pourtant, au fil des semaines, l'état de la jeune fille décline.
Privée de sa mémoire, seul moyen pour elle d'identifier son agresseur et surtout de faire son deuil, Jenny développe des symptômes alarmants.
Désemparés, ses parents font appel à un psy, Alan, qui décide de contrer le traitement et de faire remonter les souvenirs de Jenny.
Mais l'intolérable vérité qui se fait peu à peu jour va mettre Alan face à un terrible
choix de conscience…
Wendy Walker s'est sans aucun doute très sérieusement documentée sur les TSPT (traitements des stress post-traumatiques), autour desquels s'articule son roman.
Incisif, parfois brutal, mais impeccablement construit, « Tout n'est pas perdu »est un remarquable thriller psychologique, qui nous happe jusqu'à la dernière ligne.
Les « Liaisons » de Choderlos de Laclos figure parmi les œuvres les plus célèbres et sulfureuses de la littérature française.
Stephen Frears en avait signé une
adaptation vénéneuse et somptueuse à souhait, et c'est justement cette version qui a inspiré Chiho Saito pour son manga.
Disons le tout net : l'histoire perd beaucoup de son souffre. Mais l'auteur, à travers un graphisme soigné (quelle finesse!) et des dialogues qu'elle s'est efforçée de rendre d'époque, nous livre malgré tout un manga de qualité.
On y sent tout son attachement à cette histoire, et au personnage
principal, Valmont, dont elle restitue l'ambivalence face aux affres de sa passion inattendue pour Mme de Tourvel.
Un hommage que les puristes jugeront sans doute imparfait, mais sincère ce qui lui donne tout son charme !!!
7 ans après le succès planétaire de « Millénium », suivi par la lame de fond Lackberg, Actes Sud frappe à nouveau un grand coup avec ce 1er volet des « Visages de Victoria Bergman ».
Aujourd'hui, en Suède... Des enfants, tous immigrés clandestins, disparaissent dans l'indifférence générale avant d'être retrouvés morts quelques semaines plus tard, atrocement torturés.
Dès les 1ères lignes, nous sommes happés par la subjectivité multiple de la meurtrière, dont on découvre très vite et à travers, soit ses souvenirs, soit les confidences qu'elle livre anarchiquement
à sa psy, qu'elle a subi depuis sa prime enfance l'innommable. Mais qui est vraiment Victoria Bergman?
Grâce à une trame narrative suggestive et habilement construite autour de l'éclatement de la personnalité de la jeune femme, nous plongeons dans une intrigue hypnotique, de la Sierra Leone où des enfants sont dressés à tuer, jusqu'aux quartiers chics de grandes villes suédoises où des notables cachent les pires vices derrière le masque de la respectabilité.
Un premier volet qui se dévore littéralement, et qui nous laisse abasourdi par ses spectaculaires revirements de situation. Du très, très grand art !!!
Paris. 23 août 1572. Théophraste le Noir, médecin de son état, se barricade avec sa fille, Sybille, et leur servante. Pendant les trois jours qui suivent, ils assistent, impuissants et horrifiés derrière leur porte, à l'une des plus abominables extermination de l'Histoire de France: la Saint Barthélemy.
Quinze ans plus tard, Sybille a grandi et son père devenu alchimiste, refuse catégoriquement de la laisser sortir.
Mais d'étranges orgies organisées dans le plus grand secret par de riches et nobles personnages dégénèrent en disparition pour certaines filles de joie et le corps
de l'une d'elles est retrouvé décapité aux abords de la maison de Théophraste. Dès lors les soupçons se portent sur lui...
Après une scène d'ouverture saisissante, Viviane Moore , égale à elle-même, nous entraîne dans une intrigue historique captivante où se mêlent secret alchimique, dépravation et vengeance.
Beau et bouleversant
La violence de la guerre et des hommes rapprochent deux
enfants que tout oppose :
l'une, virtuose du piano, est issue d'une famille aisée et ne connaît rien de la misère, tandis que l'autre, un enfant des rues, subit les coups et les vexations d'un horrible souteneur.
Leur destin va se croiser, basculer, et ils puiseront dans leur amitié le courage de se battre et d'affronter l'adversité ensemble.
Une petite merveille pleine d'émotion qui n'est pas sans nous rappeler la sensibilité et le graphisme de l'immense Miyazaki.
Une réédition en grand format sous forme d'intégrale qui rend pleinement justice au dessin de Golo Zhao, maître d’œuvre pictural de cette magnifique série franco-chinoise.