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Antoine Lagarde est un coach dynamique pour cadre en manque de rendement. Antoine Lagarde est un grand consommateur de femmes et un collectionneur d’effluves féminins, il répertorie les essences intimes dans un carnet à la Jean Baptiste Grenouille !
Antoine Lagarde a un père ingénieur retraité qu’il visite consciencieusement tel un bon fils. Jusqu’au jour…
« Il est là.
Mon père.
Mon père qui gît dans une mare de sang. »
Commence alors pour le narrateur Antoine Lagarde une chasse à l’assassin, un parcours semé d’énigmes. Qui a déposé ce valet de pique près
du corps ? A quelles fins ? Une première piste va l’emmener vers un autre meurtre, vers un autre valet… Quel lien avec son père ? Les deux hommes se trouvaient au Vénézuela la même année… Que s’est-il passé à Maracaïbo en 1962 ?
J’ai ri !
Il y a différents type d’humour, cela va des blagues de Toto à Raymond Devos en passant par Lagaffe. Et il y a l’humour de Paul Colize et moi, j’y adhère tel un morpion sur des parties intimes (merci d’excuser cette métaphore malheureuse, mais je viens juste de terminer le livre…). J’ai particulièrement apprécié les descriptions de personnages, toujours très imagées !
« Bruno Lequeux a une grosse tête et un corps volumineux. Rien entre les deux. Pas de cou. Sa grosse tête est posée directement sur le col de sa chemise. Sa peau grenée et ses cheveux gras luisent sous le lampadaire. Il a l’œil globuleux et injecté qui trahit des années d’intimité avec des breuvages houblonnés. »
Ou encore :
"Les assureurs sont jésuites, ubiquitaires et thermocollants. Pire que les directeurs d'hôtels.
A l'instar des témoins de Jéhovah ou des scouts, ils sont toujours là pour emmerder les gens au moment le moins indiqué, à l'endroit le plus inconvenant."
La précision…
Paul Colize a toujours ce soucis de la précision, travail d’orfèvre tant dans le choix des informations triées et approfondies, tant dans le choix du qualificatif qui donnera le ton de la phrase, qui calera une ambiance.
Car si j’ai ri, j’ai aussi déchanté devant l’horreur de certains passages, j’ai stressé, je me suis impatientée, j’ai été surprise.
Face à l’intrigue menée de main de maître, je me suis laissé surprendre, j’ai été tel Antoine Lagarde happée par les dernières pages, encore sous le choc de la vérité finale.
« Je relève la tête. Je suis KO debout, assommé par l’horreur qu’elle vient de m’asséner sans chercher à aucun moment à amortir les coups, à édulcorer les mots qui font mal. Comme si ce vocabulaire ordurier l’aidait à expulser la fureur qui la ronge. »
J’en ai terminé des lectures de Paul Colize. J’ai eu beau les espacer pour m’en délecter le plus longtemps possible… c’est fini. Je dois maintenant patienter jusqu’au prochain …
Du fantastique dans une intrigue policière... bienvenue dans l'univers de Sire Cédric !
Dans le monde réel, tout commence par le massacre d'une famille. Un fossoyeur tue sa femme et ses enfants avant de mettre fin à ses jours. Simple fait divers ?
Deux journalistes locaux, David et Aurore se rendent sur les lieux et assistent à l'horreur laissée sur la scène de crime qui a pour toile de fond... un cimetière.
Le lendemain, c'est la compagne de David qui mourra sous la main d'un homme pris également de crise de démence. Quelle folie s'est emparée de ces hommes ?
Le commandant Vauvert a du mal à comprendre les discours incohérents des témoins: fantôme d'un enfant aux cheveux longs et blancs, son regard bleuté, les cauchemars, les images horribles, les ombres noires qui se referment sur les corps et y laissent des plaies.
Qui est cet enfant des cimetières ? Une légende urbaine ou un véritable être démoniaque qui hante les rêves des gens et les pousse au suicide ?
Sire Cédric est un auteur étonnant qui a su allier thriller et fantastique habilement. Tout au long du livre, on est happé dans l'irréel, dans un monde noir et hanté d'entités possédées et perverses et... d'un coup, replongé dans la réalité grâce à la présence imposante et rassurante de Vauvert. C'est ce personnage qui nous permet de rester ancrer dans la vie réelle. Il m'a été nécessaire pour faire face à ce monde parallèle décrit pas l'auteur. Un monde si troublant de "réalisme" tant dans l'atmosphère mise en place que dans les descriptions crues et sans concession.
"Un à un, les morts s'extirpent de leurs mausolées, brisant les portes et renversant les pierres tombales. Du fond de leurs gorges renaît le verbe, une plainte d'adoration qui monte sous la pluie, à mesure que l'herbe luxuriante et les fleurs s'épanouissent."
"Sous la pluie battante, à la lueur des éclairs, la vie et la mort se mêlent, cathédrale de chair mouvante, de corps enlacés, qui ne semblent plus appartenir qu'à une seule entité avide et frémissante."
Le rythme haletant ne m'a pas permis de pause. Je me suis laissée glisser sous la plume diabolique de Sire Cédric.
Au suivant...