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D'un côté, Marina, jeune femme d'une beauté et d'un égotisme fulgurants, tournée vers la réussite télévisuelle et aveugle au marasme économique et social de l'Italie.
De l'autre, Andrea, philosophe échoué, agoraphobe, accroché à sa contrée et à une tradition rurale héritée de son grand père, rejetant la réussite et le capitalisme incarnés par son père.
Ces deux êtres contraires nous font vivre les montagnes russes de leur amour, en se déchirant dans la passion et l'indifférence, au milieu de la nature belle et sauvage de la province du Biellois.
Originaire de ces
monts du Piémont, Silvia Avallone écrit sur ce qu'elle connaît, ce qui la touche. Ainsi revient-elle avec beaucoup de justesse et de caractère sur la jeunesse désenchantée de sa génération et son retour à la ruralisation, tandis que le reste de l'Italie continue de s'effondrer sur le mythe de l'apparence, de la poudre aux yeux et des dérives liées à l'argent de la société actuelle.
Price de Tesich, est, comme Karoo, un roman éponyme, mettant en scène un jeune homme aux prémisses de sa vie d'adulte.
La fin de ses études, le temps d'un été où les jours s'évaporent, va faire naître chez lui ces interrogations : où aller ? Que faire ? Qui être ?
Comme son père (qui lit le monde en cruciverbiste) dont il veut à tout prix s'éloigner, David Price va chercher à répondre à ces questions en tombant amoureux, avec un désir d'amour absolu qui le pousse à interpréter le réel.
Ce roman s'enfonce dans la psyché par strates, avant tout centré sur les personnages,
leurs enfermements singuliers en eux-même et en leurs ressentis. Il s'instaure peu à peu entre eux une communication partielle, brisée, pleine de non-dits, de double sens, qui contamine la lecture même, comme une transe.
Price, c'est un livre visionnaire sur le destin. Pas le destin dont on est maître, que l'on prend à pleines mains, mais celui, familial, insidieux, où les mêmes schémas et tragédies se subissent et se répètent.
Pandora gère au quotidien son entreprise et sa famille recomposée, entre arrangements et vicissitudes du mariage. Lorsque son idole de frère, Edison, après quatre ans d’absence, débarque à nouveau dans sa vie…
Lionel Shriver, auteur et dialoguiste de talent, sait gratter la surface et saisit de manière fulgurante les tensions sociales et familiales qui se nouent dans la proximité, autour des repas. Le rapport à la nourriture est omniprésent, toujours englobé dans un quotidien avalé, fracturé et perturbé par l'arrivée du frère obèse.
Par cette problématique du poids, l'auteur
fait la satire de l'industrie de surconsommation, mais peint surtout à grands traits les dérives d’une société, guidée par le diktat de l'apparence et une quête de célébrité inconsciente qui surnage dans un effet de « peoplisation » , avec cette question du rapport à soi par le corps.
Thomas Mann et sa femme sont en conférence en Suisse lorsqu'Hitler prend le pouvoir, les condamnant à demeurer en exil, hantés par un sentiment de déracinement et d'abandon. Après trois années d'errance et de silence, Thomas Mann décide de publier dans un journal suisse allemand une prise de position contre le Troisième Reich.
Pendant trois jours de réflexion, l'auteur nous invite à entrer, avec une plume plaisante et respectueuse, dans les pensées intimes du maître, grâce à un habile dosage entre le quotidien privé de l'homme et la vision de l'écrivain, l'impact de ses mots,
de sa lettre à venir.
Soutenue par des références précises à l'histoire allemande, Britta Böhler s'interroge sur l'implication de la littérature et de l'écrivain dans la politique et souligne aussi l'appartenance à une patrie : ne plus vivre en Allemagne mais l'importance d'y être encore lu et reconnu en tant que citoyen.
Cet ouvrage est fabuleux, superbe et délicieux.
Remarquable somme de recettes de plats classiques et familiaux, tous beaux et bons, tout en invitant à la découverte de nouvelles saveurs grâce à la touche moderne de l'auteur.
Donna Hay, cuisinière australienne émérite et auteur culinaire prolifique, nous séduit par sa cuisine simple, inventive et rapide à réaliser.
A nos fourneaux !
Morgane Caussarieu maîtrise sans conteste le mythe du vampire et l'univers hostile et fascinant de la Louisiane.
La langue est crue, crépitante et d'une incroyable richesse, les personnages, âmes perdues en puissance, sont d'un réalisme dérangeant... On se retrouve happé, avalé par la double intrigue, celle de Poil de Carotte, gamin de 12 ans marginal au passé familial trouble ; et celle, bien antérieure, de Jean et Jacques, jeunes colons français assistant à la naissance d'une nouvelle cité sur les rives grouillantes du Mississippi.
Un roman fantastique sombre, où l'auteur fusionne
littérature vampirique et littérature fantomatique, et porte sans concession la violence humaine jusqu'à ses monstrueuses limites...
Oubliez les joliesses d'Anne Rice, gardez vos lumières allumées et votre estomac bien accroché.