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À découvrir
Trois hommes blessés, d’âges et d’horizons différents, s’unissent dans un improbable projet de construction au cœur des paysages somptueux de l’Idaho.
Ron Carlson nous plonge dans un superbe western contemporain au phrasé lent, presque hypnotique, où les engins de chantier à l’œuvre font écho aux coups de pioches des premiers pionniers. Les échanges se resserrent sur l’essentiel devant l’immensité presque inviolée des territoires environnants. Les journées s’égrènent, pures et bienfaisantes, ryhtmées par l’effort et la lumière, en étroite communion avec la
nature minérale et dépouillée.
Apre et lumineux, "Cinq ciels" décrit avec sobriété un univers mâle et sauvage empreint d'humanité où l'émotion brute affleure du récit tandis que gronde au loin l’orage prêt à bouleverser cet équilibre.
Pampa Unión, colonie minière oubliée du reste du monde, se prépare avec ferveur à la première visite officielle du président chilien.
Dans ce contexte de fureur et de fièvre, deux êtres unis par la musique vont s'aimer avec passion et démesure.
Bienvenue dans la ville du pêché ! Au bord du précipice implacable de leurs vies, les hommes se jettent à corps perdus dans une dernière danse de folie et de mort, quitte à perdre l'âme.
La plume de Letelier est à l'image de ses personnages : corrosive, affamée, pleine de vitalité. On reste avec bonheur dans l'immensité aride
du désert d'Atacama, en attente d'un miracle sans cesse renouvelé.
Un récit poignant, poétique, superbement raconté.
Epique et enchanteresse à souhait, cette saga laisse la part belle aux personnages féminins. A la suite de Viviane, grande prêtresse d'Avalon et de la jeune Morgane, pénétrez les brumes d'une île perdue entre deux lignes d'horizons. Un monde où le surnaturel conjoint le naturel et se détache petit à petit du continent à mesure qu'il disparaît de la mémoire des hommes, supplanté par la Croix des premiers chrétiens.
Vous tenez entre vos mains, certainement la plus belle et la plus envoûtante vision de la légende arthurienne.
"La littérature ne peut et ne saurait être l'affaire d'une femme."
Robert Southey à Charlotte Brontë
Dans une chambre plongée dans l'obscurité, un vieil homme alité se remet lentement d'une opération de la cornée. A ses côtés, une jeune femme écrit à la lueur d'une chandelle ...
Sheila Kohler nous convie à la table de travail des sœurs Brontë et décrit avec aisance leur quotidien empreint d'entraide et de rivalité. Un roman habilement construit, où les voix des sœurs et du père s'entrecroisent pour redonner vie au mythe et restituer le climat originel de leurs
plus belles œuvres.
Une plongée au cœur de la création littéraire de Jane Eyre mais aussi un hommage à ces femmes qui ont su, par leur intelligence et leur pugnacité, sortir de l'ombre de leurs pseudonymes : les dénommés Currer, Acton et Ellis Bell.
Édité pour la première fois en France dans les années 80, ce court récit relate la correspondance fictive qu'entretenait Angelina Beloff, artiste russe méconnue, avec Diego Rivera. Face au silence du destinataire, Angelina se terre dans ses souvenirs et ressasse inlassablement les dix années parisiennes passées à ses côtés. Drapée dans l'ombre du flamboyant muraliste, elle nous apparaît alors dans toute sa lumière: morte amoureuse iridescente, affamée de la chaleur de son Diego.
Des pages magnifiques où l'Acte et le Sens de peindre sont évoqués avec rudesse et passion, où
l'amour se fait amalgame de couleurs et se coule au plus profond de la chair, indélébile.
Cet album a reçu le Prix des Incorruptibles 2013, section maternelle ! J'ai lu cette histoire un mois de juin comme celui-ci, il y a deux ans déjà. A l'époque, nous ne savions pas qu'elle irait si loin, qui peut prédire une telle trajectoire ? Et pourtant, elles l'ont fait ! Un grand merci aux enfants qui ont voté pour ce livre et un immense bravo à l'auteur et surtout à Elodie pour ses dessins chatoyants et bigarrés !
Cette oeuvre testament possède les parfums et le baume d'une époque révolue, celle des cinémas de quartier, des métiers oubliés, du petit peuple et de la rue dans la Sicile des années trente.
On succombe pour cette splendide évocation d'une enfance exaltée dans l'ambiance sépia et féerique des ruelles noires de lave de Catane. Gabin s'incarne, l'âme chevillée au corps d'une gamine solaire et atypique dont la puissance d'imagination fait feu de toute adversité. On s'éprend de la famille Sapienza, conjugaison d'esprits libres et facétieux, dont on voudrait faire partie le temps
d'une fête, d'un repas. A travers ses mémoires hautes en couleurs, Goliarda célèbre avec éclat la magie du rêve et nous offre un voyage inoubliable aux origines et fondements de sa destinée d'artiste.
"Je venais de comprendre qu'il suffisait de demander à l'immobilité ce que le voyage ne m'apportait plus : la paix."
Dans ce journal de bord, Sylvain Tesson fait le récit de sa retraite sur les rives immenses du Lac Baïkal. A l'aube de la quarantaine, ce voyageur amoureux des grands espaces décide de passer 6 mois de sa vie dans une cabane avec pour seuls compagnons civilisés un poêle à bois, des bouquins, des litres de vodka et l'encadrement d'une fenêtre où river le regard sur la beauté grandiose et magnétique des lieux.
Chaque page est empreinte d'une poésie singulière et
déploie avec précision l'évocation des plaisirs simples et rudes d'une vie d'homme détachée du matériel. A lui le tutoiement de la nature, l'ombre bleutée et mouvante des cèdres sur la neige, le ballet des mésanges égayant les matinées de silence, la course folle des chiens arrachant son tribut de glace aux étendues gelées du lac... Un texte sublime.
A travers la vie de quatre familles emportées dans la tourmente, l'auteur retrace sur quarante ans, de 1916 à 1956, toute l'histoire géopolitique d'une des régions du monde les plus meurtries dans sa chair.
Fort, profond, ce premier volume d'un diptyque consacré au Moyen-Orient se révèle extraordinairement bien documenté.
Le Souffle du jasmin offre un éclairage nouveau sur les conflits qui secouent régulièrement cette partie du globe et vient enrichir le questionnement. On ne peut rester insensible devant tant de gâchis …
Un roman puissant, à lire et faire lire.
"On est comme les personnages d'un livre et, lui, il ne laisse personne l'ouvrir."
Jack est un petit garçon précoce à l'imagination débordante. Reclus dans une pièce de quelques mètres carrés avec sa maman, il ignore tout du monde extérieur. Pour l'équilibre et la survie de l'enfant, sa mère s'est ingéniée à créer un univers douillet à portée de sa compréhension et le soustraire ainsi de l'horreur réelle de leur condition. La curiosité grandissante de l'enfant fera voler leur quotidien en éclats, révélant la possibilité d'une existence en dehors de la chambre.
Emma Donoghue réussit le tour de force de nous faire entrer dans la tête d'un petit bonhomme de cinq ans tout en évitant l'écueil des clichés larmoyants. L'ordre brouillonnant des pensées de Jack, son langage imagé alignant les fautes de syntaxe sont parfaitement rendus. On est sidéré par la justesse de l'écriture et l'éclatante tonalité donnée au récit. Plus que tout, Room est l'histoire rédemptrice d'un amour maternel d'une puissance infinie.