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À découvrir
Aurélie Colomb n'a pas encore complété son profil
On ne s'ennuie pas à Yopougon ! Ce sympathique quartier populaire d'Abidjan abrite une communauté haute en couleurs parmi laquelle Aya et ses amies Bintou et Adjoua tentent d'avancer dans la vie, chacune à sa manière. On est à la fin des années 70, le disco fait fureur dans les maquis où des gazelles à tomber parterre usent de leurs charmes pour un peu de rêve et qui sait, trouver un mari !
Oubliez tous vos préjugés sur l'Afrique. Certes, les femmes sont érigées en modèle de vertu ou de vice selon le bon vouloir des hommes et les pères peuvent manquer à leurs devoirs sans jamais
manquer de rappeler ceux de leur progéniture mais il émane beaucoup de tendresse de cette bande dessinée. L'auteur pointe du doigt mais s'amuse aussi parfois des travers culturels de ce microcosme tout en se gardant bien de faire la morale, s'appuyant sur les comiques de situations pour dédramatiser le quotidien. On déambule avec plaisir dans les rues de Yopougon, sous le soleil généreux des couleurs de Clément Oubrerie. Une belle réussite visuelle et un grand moment de culture africaine ! Le petit plus qui fait la différence ? Les dernières pages réservent quelques surprises !
"Le fil des souvenirs" recèle à foison les promesses d'évasion contenues dans la photographie de couverture. Pourtant, ce bateau qui semble appareiller pour une croisière de rêve revêt ici une toute autre réalité : l'appel du large devient celui de la liberté.
A travers la destinée des personnages de Dimitris et de Katerina, c'est l'histoire d'une ville, Thessalonique, qui nous est racontée. Depuis l'Antiquité, celle-ci s'était révélée un havre de paix où vivaient en harmonie des peuples d'origines et de confessions différentes. Mais personne n'est à l'abri de la folie meurtrière
des hommes et l'apparente symbiose communautaire vole en éclats dès les premières heures du XXème siècle. A l'image de l'incendie qui ravagea Thessalonique en 1917, les guerres ont profondément altéré le visage cosmopolite de la ville. Le cœur exsangue, vidée de ses forces vives, la rue Irini n'est plus que l'ombre d'elle-même et les fantômes des chers disparus hantent à jamais la mémoire des survivants.
Formidable plaidoyer pour la tolérance, ce roman se lit d'une traite tant il vibre d'un souffle puissant et rappelle à chacun la nécessité du legs et de la transmission. L’humanité nous apparait dans ce qu'elle a de plus fragile, de plus barbare, de plus merveilleux aussi. En déroulant le fil des souvenirs de nos deux héros habités d'un profond amour de la vie, on se laisse happer de page en page, porté par la foi la plus sacrée : l'Espérance.
Rafraîchissant !
Le jeune Adrian s'est entraîné dur en vue du grand tournoi d'arts martiaux du royaume mais son équipier est porté pâle, réduisant ses chances de participation à néant. C'est alors qu'un énigmatique inconnu lui propose de s'associer. A eux deux, ils forment le tandem le plus hétéroclite qui soit. Sous la houlette de ce combattant providentiel au style discutable, la jeune pousse affirme son courage et sa détermination à remporter la coupe.
Écrit et dessiné à six mains, ( et quelles mains ! ), "Lastman" réenchante le genre Shônen et apporte une touche de fantaisie décalée à cette histoire d'amitié improbable sous-tendue de bastons. Les scènes de combat sont admirablement rendues, servies par un dessin fluide, presque aérien. L'humour est omniprésent dans le ton des dialogues et certains personnages sont particulièrement hilarants ( Ah, maître Jansen et son amour impossible ! ). Petite cerise sur le gâteau, le style de Vivès se fait diablement sentir dans la composition sensible et élégante des personnages féminins. Du très bon manga pour une génération nostalgique, à découvrir sans tarder !