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Les deux premiers articles de ce numéro proposent une sociologie politique de l'action publique éducative en se situant du point de vue des acteurs chargés de sa production, et de leurs interactions. Isabelle Lacroix étudie ainsi la mobilisation des parents d'élèves et montre, à partir du cas des écoles immersives basques, comment ils s'approprient les dispositifs publics tout en les contestant et en les contournant.
Lorenzo Barrault analyse quant à lui les pratiques des acteurs institutionnels dans l'attribution des dérogations à la sectorisation dans l'enseignement primaire et montre comment leurs relations font fluctuer les décisions. Les deux articles suivants révèlent ce que les vocations doivent à l'imbrication des différents espaces de socialisation. Ainsi Joél Laillier explique que les petits rats de l'Opéra réussissent d'autant mieux que leurs familles adhèrent aux attentes de l'institution de formation.
Selon Julien Bertrand, il en va de même pour les jeunes footballeurs professionnels pour qui la structure d'apprentissage (le club professionnel) doit être en phase avec l'univers social extérieur au monde sportif, qu'il s'agisse de l'école, de la famille ou des amis. Enfin, avec la contribution d'Étienne Pingaud, qui discute d'un article d'Hugues Lagrange (Sociétés contemporaines, n° 80), ce numéro ouvre le débat sur la construction et les usages des catégories " ethnoculturelles " en sciences sociales.