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Portrait : Cent ans après l'obtention du Prix Goncourt pour A l'ombre des jeunes filles en fleur, le proustisme, désormais promu au rang de religion, ne compte plus ses dévots, mondains, professeurs et théoriciens de tous horizons rassemblés dans une unanimité flatteuse. Mais par quel mystère, s'interroge Jean-Paul Enthoven, ce gommeux au teint jaunâtre, insomniaque et asthmatique, intrigant et obséquieux, peut-il faire aujourd'hui l'objet d'un culte planétaire ? L'oeuvre : Proust aura porté tout au long de sa vie les sept volumes et trois mille pages d'A la recherche du temps perdu.
Et n'aura eu de cesse de réécrire, d'amender, de corriger, d'ajouter sur ses fameuses "paperoles" et de "vivifier" son texte afin d'atteindre à "la révélation de l'univers particulier que chacun de nous voit et que les autres ne voient pas". Et dans lequel, à travers la vingtaine d'extraits sélectionnés, Proust lui-même nous offre ici de nous abandonner. L'entretien : Selon le philosophe Nicolas Grimaldi, l'ouvre de Proust repose sur l'idée que la réalité n'est qu'intérieure.
Et que le souvenir involontaire, qui surgit lors d'une lecture, de la contemplation d'un tableau ou à l'écoute d'un morceau de musique, constitue la seule porte permettant d'accéder à ce réel. Car il n'y a pas moins de réalité dans ce que nous imaginons que dans ce que nous percevons. Débats : En 1913, la parution du premier volume de la Recherche, publié à compte d'auteur, suscite, au mieux, l'incompréhension, au pire, un florilège de formules assassines et de violents réquisitoires où se mêlent homophobie et antisémitisme.
A ces détracteurs qui voient dans l'ouvre de Proust l'a imposture s d'un a cinglé„ André Gide, qui refusa dans un premier temps de le publier, répond chercher le défaut de ce style sans pouvoir le trouver.