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Il y a un an, la scène internationale fut le théâtre d'un improbable chassé-croisé : alors que Donald Trump entrait à la Maison Blanche porté par un virulent discours antimondialisation, Xi Jinping prononçait, à Davos, un vibrant plaidoyer pour le libre-échange. Le secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois et président de la République populaire de Chine faisant une leçon d'ouverture au président des Etats-Unis ! Il a fallu pour cela un événement non moins inattendu : que le pays qui a forgé l'ordre international d'après-guerre et s'était fait le champion de la mondialisation porte au pouvoir un protectionniste, farouchement opposé aux institutions multilatérales et aux accords internationaux susceptibles de contrevenir à son mot d'ordre "America first".
Le résultat est l'inverse de celui que promettait le candidat Trump : "Make America great again." Les Etats-Unis, en s'excluant d'eux-mêmes de la gouvernance mondiale, s'affaiblissent et se marginalisent. La Chine n'a pas tardé à profiter de ce repli pour affirmer son leadership. Mais la mondialisation qu'elle prône n'est pas celle promue, hier encore, par les Etats-Unis. Ce n'est pas un monde ouvert à tous les vents et à tous les flux économiques, de marchandises, de capitaux et, plus récemment, de données.
La Chine s'est bien gardée de suivre, pour son propre développement, le modèle du "consensus de Washington". C'est donc une ouverture sélective et étroitement contrôlée qu'elle opère.