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Le dossier "Déchirer, dévorer, dépenser en Grèce ancienne" , issu de deux rencontres organisées à Tours en 2014 et de la collaboration du FoReLL (EA 3816), à l'université de Poitiers, et du CeTHiS (EA 6298), à l'université de Tours, réunit douze articles qui portent sur les périodes archaïque et classique et qui ont pour auteurs Maya Bacache-Beauvallet et Charles Delattre, Michel Briand, Pierre Chiron, Louis-André Dorion, María José García Soler, Christine Hunzinger, Françoise Létoublon, Bernadette Morin, Fernando Notario, Maria Noussia-Fantuzzi, Jocelyne Peigney et Pierre Pontier.
La conception de la dépense comme perte, et sa représentation comme dévoration, destruction ou épuisement, sont l'outil des réflexions anciennes sur la condition mortelle, caractérisée par l'amoindrissement inévitable de la force vitale ou des ressources, dans le temps, sur l'action et les productions humaines, sur le désir et son contrôle, ou, dans l'épinicie pindarique, sur le rapport entre le poète, le public, le poème et son commanditaire.
Le jeu des échanges métaphoriques entre consommation alimentaire, dépense et disparition se rencontre également à propos de la guerre, des conflits internes à l'oikos et à la polis ; il illustre les abus du pouvoir "glouton" dans la comédie attique ; la pensée politique, philosophique et morale du IVe siècle y a recours pour articuler la place du plaisir et du besoin, du désir et de la frugalité, des dépenses et du pouvoir.
Cet ensemble rejoint, avec une perspective particulière, des approches et des méthodes d'analyse diverses, les préoccupations de travaux récents qui traitent de l'histoire de l'alimentation ou des représentations antiques de la richesse et de la pauvreté.