Ce livre est en fait une compilation de plusieurs textes pour la plupart déjà parus dans des revues, des recueils ou sur Internet.
La première partie, "Découvertes et inventions" se compose de plusieurs essais assez courts aux titres plutôt jouissifs et au développement saugrenu. Pêle-mêle, le lecteur apprend comment écrire sur la musique, se délecte d’une ode aux machines à écrire, lit une analyse du manège enchanté, savoure une critique de notre propension à croire en tant qu’être humain, sait quoi mettre dans sa valise pour partir en Utopie, etc. On le devine, les sujets
abordés ne sont qu’un prétexte pour l’auteur, un laboratoire géant qui lui permet à loisir de conduire ses expérimentations folles sur le langage en faisant exploser sa structure pour l’emmener en territoire inconnu.
La deuxième partie, "Trois récits retors", nous donne à lire trois nouvelles, comme une sorte d’application romanesque des recherches menées dans la première partie. On est alors sidéré par le sens du découpage de Claro : ces trois récits sont des joyaux de construction littéraire, dont les histoires nous emmènent dans des contrées souvent absurdes et bizarres. C’est définitivement la partie que je préfère.
La dernière partie (Trois usines surchauffées) est consacrée aux portraits de trois écrivains géniaux : Gustave Flaubert, Samuel Beckett et Antonin Artaud. A chaque fois, l’auteur souligne et analyse ce qui fait la spécificité de ces auteurs en se perdant parfois avec plaisir dans les méandres de sa pensée, en condamnant sa réflexion à des circonvolutions ô combien savoureuses.
L’ensemble donne l’impression d’un collage hétéroclite très réussi même s’il peut dérouter le lecteur, le mettre mal à l’aise. En même temps, il ne faut pas s’attendre avec Claro à lire une écriture routinière et installée confortablement dans un carcan préétabli, monotone, sans prise de risque et sans saveur ; il faut aimer se perdre dans la lecture et accepter le vertige de la chute qui en découle, plus que jamais.
Plonger les mains dans l'acide
Ce livre est en fait une compilation de plusieurs textes pour la plupart déjà parus dans des revues, des recueils ou sur Internet.
La première partie, "Découvertes et inventions" se compose de plusieurs essais assez courts aux titres plutôt jouissifs et au développement saugrenu. Pêle-mêle, le lecteur apprend comment écrire sur la musique, se délecte d’une ode aux machines à écrire, lit une analyse du manège enchanté, savoure une critique de notre propension à croire en tant qu’être humain, sait quoi mettre dans sa valise pour partir en Utopie, etc. On le devine, les sujets abordés ne sont qu’un prétexte pour l’auteur, un laboratoire géant qui lui permet à loisir de conduire ses expérimentations folles sur le langage en faisant exploser sa structure pour l’emmener en territoire inconnu.
La deuxième partie, "Trois récits retors", nous donne à lire trois nouvelles, comme une sorte d’application romanesque des recherches menées dans la première partie. On est alors sidéré par le sens du découpage de Claro : ces trois récits sont des joyaux de construction littéraire, dont les histoires nous emmènent dans des contrées souvent absurdes et bizarres. C’est définitivement la partie que je préfère.
La dernière partie (Trois usines surchauffées) est consacrée aux portraits de trois écrivains géniaux : Gustave Flaubert, Samuel Beckett et Antonin Artaud. A chaque fois, l’auteur souligne et analyse ce qui fait la spécificité de ces auteurs en se perdant parfois avec plaisir dans les méandres de sa pensée, en condamnant sa réflexion à des circonvolutions ô combien savoureuses.
L’ensemble donne l’impression d’un collage hétéroclite très réussi même s’il peut dérouter le lecteur, le mettre mal à l’aise. En même temps, il ne faut pas s’attendre avec Claro à lire une écriture routinière et installée confortablement dans un carcan préétabli, monotone, sans prise de risque et sans saveur ; il faut aimer se perdre dans la lecture et accepter le vertige de la chute qui en découle, plus que jamais.