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XIXe siècle
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Turquie
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Solitude
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mariage
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Bosphore
Ce petit roman est une pépite que je ne regrette pas d'avoir découverte. Court et dense comme une nouvelle, il ranime la magie des contes orientaux et donne à voir la vie des femmes turques dans les yalis sous le règne du sultan Ab'dul Hamit II ( sultan de 1876 à 1909). Il ne s'agit cependant pas d'un récit politique ou historique dans la mesure où rien n'est révélé sur l'époque si ce n'est le fait que le sultan était un tyran. Ceci est d'autant plus troublant que la vie dans ce palais, telle qu'elle est vécue par ces femmes, semble idyllique. Justement, cette vie hors du temps
les a sans doute empêchées de constater et de comprendre combien le peuple était opprimé. Ab'dul Hamit II fut responsable du massacres des Arméniens entre 1894 et 1896 et s'employa à faire enlever 100 000 femmes pour les envoyer dans les harems. Ceci n'est pas développé dans ce court roman. Néanmoins le passage où l'on explique la provenance des femmes du harem est assez clair sur ce point : Tchechmiahu hanimeffendi 'était une toute petite fille lorsqu'on l'avait ravie à ses parents. Elle ne se souvenait ni de sa mère, ni de son père, ni de son pays", le Caucase." mais elle conservait de beaux souvenirs de son enfance au palais impérial où elle avait été vendue".
Dès lors on comprend mieux l'attitude de Célilé qui porte en elle les stygmates de ces femmes enlevées, élevées comme des princesses ou des servantes, déracinées. Inconsciemment, elle cherche à s'émanciper de ce joug mais ne le comprend que de retour sur les rives du Bosphore, alors qu'elle s'est laissée entrainer dans une vie qui ne lui convient pas, soumise à un homme pourtant bon mais ignorant ses origines. Elle réalise à cet instant qu'elle est tout à fait capable d'assumer sa propre vie et celle de son enfant, sans dépendre de quelqu'un d'autre.
Un joli roman donc que je vous invite à découvrir.
Les Ombres du Yali
Ce petit roman est une pépite que je ne regrette pas d'avoir découverte. Court et dense comme une nouvelle, il ranime la magie des contes orientaux et donne à voir la vie des femmes turques dans les yalis sous le règne du sultan Ab'dul Hamit II ( sultan de 1876 à 1909). Il ne s'agit cependant pas d'un récit politique ou historique dans la mesure où rien n'est révélé sur l'époque si ce n'est le fait que le sultan était un tyran. Ceci est d'autant plus troublant que la vie dans ce palais, telle qu'elle est vécue par ces femmes, semble idyllique. Justement, cette vie hors du temps les a sans doute empêchées de constater et de comprendre combien le peuple était opprimé. Ab'dul Hamit II fut responsable du massacres des Arméniens entre 1894 et 1896 et s'employa à faire enlever 100 000 femmes pour les envoyer dans les harems. Ceci n'est pas développé dans ce court roman. Néanmoins le passage où l'on explique la provenance des femmes du harem est assez clair sur ce point : Tchechmiahu hanimeffendi 'était une toute petite fille lorsqu'on l'avait ravie à ses parents. Elle ne se souvenait ni de sa mère, ni de son père, ni de son pays", le Caucase." mais elle conservait de beaux souvenirs de son enfance au palais impérial où elle avait été vendue".
Dès lors on comprend mieux l'attitude de Célilé qui porte en elle les stygmates de ces femmes enlevées, élevées comme des princesses ou des servantes, déracinées. Inconsciemment, elle cherche à s'émanciper de ce joug mais ne le comprend que de retour sur les rives du Bosphore, alors qu'elle s'est laissée entrainer dans une vie qui ne lui convient pas, soumise à un homme pourtant bon mais ignorant ses origines. Elle réalise à cet instant qu'elle est tout à fait capable d'assumer sa propre vie et celle de son enfant, sans dépendre de quelqu'un d'autre.
Un joli roman donc que je vous invite à découvrir.