Les auteurs s'interrogent sur la spécificité montagnarde, sur les montagnes objet géographique. Comment les hommes perçoivent-ils et se représentent-ils les montagnes, le poids des facteurs physiques est-il fondamental ou secondaire pour comprendre l'aménagement de ces espaces ? Pourquoi certaines montagnes sont-elles vides, quand d'autres sont densément occupées ? Les réponses à ces questions indiquent que les rapports des sociétés aux espaces montagnards ont beaucoup varié au fil du temps et selon les lieux, ceci vaut aussi bien pour les types d'usages de ces espaces, les perceptions du danger et la gestion du risque par les populations, que pour la protection de secteurs montagnards. Les montagnes demandent à être envisagées en fonction de leur degré de marginalité ou de leur intégration à des espaces et des territoires plus vastes. Leur étude qui renvoie à la multitude des acteurs intervenant en montagne, intègre également des analyses géopolitiques.