Le dimanche 26 juillet 2006 à 7 heures du matin, le téléphone sonne dans l'appartement new-yorkais de Slava Guelman. Sa mère le dérange pour lui annoncer le décès de sa grand-mère. Ainsi, Slava, simple collaborateur du magazine « Century » qui aimerait tant que son talent d'écrivain soit reconnu et qu'au moins un article de lui y soit enfin publié, renoue-t-il avec sa famille d'émigrés juifs biélorusses originaires de Minsk. Alors qu'il ne rempli aucun des critères requis, le grand-père cherche à obtenir une indemnisation de l'ambassade d'Allemagne au titre de déporté, d'interné
dans le ghetto de Minsk ou de transféré en commando de travail ou d'extermination. Il demande à Slava de lui rédiger un faux CV. Il est tellement satisfait du résultat qu'il propose à tous ses amis et connaissances de bénéficier, moyennant finance, des services de son petit-fils dont le coeur balance entre deux femmes, Arianna et Vera. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où un enquêteur allemand, croulant sous des dossiers peu crédibles, s'intéresse à son cas...
« Une vie d'emprunt » est un roman qui sent le vécu. Quasi auto-biographique, on peut le classer dans l'auto-fiction dans le sens où la réalité semble fort peu romancée. Le milieu juif russe new-yorkais y est fort bien décrit dans toutes ses caractéristiques et pour cause. L'auteur s'en explique d'ailleurs dans une postface où il reconnaît qu'il s'est inspiré de faits réels vécus par lui-même, sa famille ou ses proches. « La fiction, dit-il, est souvent de la non-fiction déformée par l'artifice et la non-fiction inévitablement une réinvention de ce qui s'est vraiment passé. » Malheureusement, assez vite l'ennui s'empare du lecteur qui a l'impression de s'imposer une lecture laborieuse voire rébarbative tant l'intrigue est quelconque et inintéressante (cette histoire d'escroquerie à l'indemnisation est tellement petite, mesquine et minable qu'on s'en désintéresse très vite), tant ces personnages d'éternelles victimes, menteurs, tricheurs et toujours à la recherche de petits avantages n'attirent ni empathie ni sympathie, ce qui est quand même un comble. On aurait pu espérer que ce brouet fadasse et indigeste aurait pu être édulcoré par de grandes giclées du célèbre humour juif new-yorkais, il n'en est rien. L'ensemble est plat, quelconque, banal et même un tantinet nombriliste. Fishman, qui se présente comme un poulain de Joyce Carol Oates (rien que cela !) et un protégé de diverses fondations littéraires américaines et françaises aussi généreuses que prestigieuses, aurait mieux fait de s'inspirer de David Safier, Shalom Auslander ou même Woody Allen avant de tremper sa plume dans cet ennuyeux encrier mémoriel.
Quel ennui !
Je me suis ennuyée.
Je n'ai pas su déceler ce que l'auteur veut exprimer, je n'ai pas vu où il voulait en venir.
Il lance des pistes, des débuts d'histoire mais ne se focalise sur rien.
Du coup, on ne sait pas où regarder, on attend un chemin tout en sautant sans arrêt d'un fil narratif à un autre.
Il y a l'histoire de la grand-mère et du grand-père de Slava, un peu vite expédiée, l'histoire de Slava, jeune journaliste qui ne se trouve pas, sa vie amoureuse également mais cela manque de saveur.
J'ai l'impression d'avoir lu ce genre d'histoire souvent et mieux écrit.
Slava est issu d'une communauté juive immigrée et fait tout pour s'en détacher.
Il interdit à ses parents de le contacter, change de quartier, mais regrette finalement de s'être éloigné.
Il couche avec sa collègue la plus proche dans un moment de tristesse, après être passé dans une boîte de nuit à la mode.
C'est assez cliché et je n'ai pas vu où était l'originalité de ce roman.
Pas de trouvaille stylistique, pas d'originalité thématique, pas de passion dans ce roman.
Ce n'est pas mal écrit, rassurez-vous, mais c'est bien lisse.