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À découvrir
... pour un roman acheté sur sa bonne mine et une quatrième de couverture attrayante.
L'écriture est claire et directe. L'action se déroule sur une petite semaine à New-York dans le milieu des finances.
On assiste à l'effondrement d'un édifice familial et financier où le cynisme dispute à la morale, la justice et la fidélité.
Un livre pour se féliciter de graviter dans d'autres sphères et très bien mené !
Park Avenue s'inscrit dans la mouvance d'une littérature de "la crise", j'entends de la crise banquière et financière de l'automne 2008 qui a suivi celle des subprimes de l'été 2007. Une nouvelle génération d'auteurs s'inspire et s'imprègne de cet univers pour nous offrir, avec plus ou moins de succès, des romans où Wall Street plonge et emporte dans sa chute des grandes familles de financiers.
Dans le roman de Cristina Alger nous suivons les Darling, belle et grande famille aux destins cousus de fil d'or. Le Patriarche règne sur ses proches comme sur son entreprise avec autant de
bienveillance que de non-dits. Ses gendres, Paul et Adrian travaillent pour lui et entretiennent le maintien de la bienséance et des privilèges. Dans un climat de suspicions et de tractations financières, le scandale éclate et détruit sur son passage les alliances familiales, amoureuses et professionnelles.
Ce texte, trop riche en détails sans importance et en personnages insignifiants, pourrait être le scénario d'un feuilleton pour la télévision. La lecture laisse une impression tiède car l'auteur n'est pas allée assez loin dans le récit de la chute de ces hommes et de ces femmes avides de pouvoir et d'argent.
L’action de Park Avenue se déroule sur une petite semaine. Chaque chapitre traite des événements du point de vue d’un personnage plus ou moins proche des Darling, participant ainsi à l’accélération des événements qui vont bouleverser le destin de cette famille. Et progressivement, Park Avenue se lit comme une saga sur le destin d’une riche famille américaine, renouant ainsi avec un genre classique, à deux différences près. Cette saga se déroule en une semaine, et ce n’est que de façon très habile que Cristina Alger nous parle des origines de cette famille en faisant
de brèves incursions dans le passé. La deuxième différence est qu’il s’agit d’une famille qui n’est pas confronté à une guerre, qu’elle soit de Sécession ou Mondiale, comme c’est le cas d’habitude mais à un événement économique, l’économie étant à l’époque contemporaine ce que la politique était à l’époque des O’hara, par exemple. Le rythme est également extrêmement intéressant, puisque nous sommes à la fois dans l’action et dans l’attente d’un dénouement incertain mais imminent, et dans le passé, celui des origines des grandes familles mais aussi celui de leur âge d’or. Richesse et faillite, pouvoir et chute, ces grands thèmes de la littérature sont ainsi revisités avec grand talent par Cristina Alger, qui sait les adapter avec une grande habileté au monde contemporain.
Il y a enfin la famille Darling elle-même, dont le nom, si bien choisi, exprime tout ce que Cristina Alger a voulu nous faire éprouver pour elle. Leurs riches propriétés, leur élégance, leur style, bref tous les signes extérieurs de richesse sont parfaitement décrits par l’auteur qui nous fait ainsi pénétrer un monde fermé dont nous sommes, le temps de cette lecture, un familier. Mais il y a également l’esprit de clan qui les caractérise, jusqu’à ce que les apparences s’effondrent. L’éducation des sœurs Darling, Lily et Merrill, est une éducation en vase clos, les parents veillant à ce qu’elles ne fréquentent que les meilleurs établissements, et ne sortent jamais du milieu très sélectif auquel elles appartiennent. Manhattan, où elles évoluent, est donc une cage dorée nous nous sont décrits les vices (le superflu, l’enfermement, la vanité), d’une façon qui, toutes proportions gardées (ou pas), m’a parfois rappelé la façon dont le grand Fitzgerald dépeignait la richesse de Gatsby. Car il y a du Fitzgerald dans cette famille Darling, leur style, leur aisance, et la sympathie naturelle que nous ne pouvons nous empêcher d’éprouver pour eux, en même temps que la fascination qu’ils inspirent, nous mettant parfois dans la peau d’un Nick Carraway.
Central Park est un énorme coup de cœur, un grand roman qui tout en dépeignant avec justesse un événement contemporain peu exploré, y relie des thèmes vibrants dans une atmosphère absolument envoûtante.
J'aime les sagas familiales, ce que j'ai lu de ce livre m'avait vraiment donné envie de le lire.
Peut être en attendais-je trop? Au final je l'ai trouvé "sympa", l'intrigue financière est intéressante (tout à fait compréhensible par des non initiés comme moi...), une affaire Madoff qui tourne mal avant même un procès.
Mais j'ai été un peu déçue par deux trois choses, trop de personnages, du coup ils ne sont parfois pas assez développés , trop de phrases types qui m'ont un peu irritées (une femme n'est pas blonde, elle est "blonde comme les blés", deux frères se ressemblent
tellement que "sur le canapé on ne sait pas ou s’arrête l'un et ou commence l'autre") et franchement tout ces personnages sont trop trop stéréotypés et caricaturaux. Mais j'ai le sentiment d'être un peu dure. J'ai trouvé vraiment pas mal la fin et son mini coup de théâtre, et je me suis attachés à 2 personnages l'ex petite amie du gendre du "Pater familias" et son oncle. C'est à mon avis une histoire qui aurait mérité des personnages plus fouillés, plutôt deux volumes qu'un seul livre.
J'ai passé un bon moment, cependant étant une grosse lectrice, je n'ai pas été emballé au point de le finir en deux jours ce qui est plutôt habitude, l'histoire est bonne, un peu à la detective mélé à un plan ponzi, cependant j'ail'impression que c'est du dèjà vu ou lu (?) Cependant, les personnages restent attachants mais on se doute un peu de la fin.
Dans leur petite bulle dorée de Park Avenue, quelques kilomètres carrés ou gravit l'élite new yorkaise, les Darling ne se rendent pas encore vraiment compte que le monde va mal. Rien ne peut les atteindre.
Mais le jour ou un des associés majeurs de l'entreprise familiale se jette du haut d'un pont, tout bascule alors très vite. Les rouages d'une machinerie de très grande envergure sont alors mit à jour. Mais qui a le plus à perdre et surtout qui sera prêt à trahir la famille pour s'en sortir.
Ce roman a tout du téléfilm sans saveur. A aucun moment, je n'ai cru aux personnages
ni à l'intrigue. Tous sont bien trop gentils pour être crédibles. Le roman est censé se dérouler dans le monde de la finance mais point de requin ici mais une gentille famille qui passe tranquillement Thanksgiving dans leur villa sur la cote pendant que le monde s'écroule autour d'eux.
Cette histoire manque de consistance et de profondeur pour être crédible. Dommage.
Merci tout de même à Entrée Livre pour cet envoi.
Nous découvrons la très huppée famille Darling, la veille du congé de Thanksgiving. Ils sont embêtés les Darling, le financier et bien sûr ami Morty vient de se donner la mort. C'est un peu gênant tout de même car il met ainsi à jour une vaste escroquerie portant sur quelques milliards de dollars. En gros, les financiers de l'entreprise de gestion de fonds des Darling plaçaient l'argent de leurs richissimes clients sur du vent. Panique totale sur Park Avenue, la presse et la justice vont s'en mêler et réclamer des têtes. Oui, mais lesquelles ? Profitant de ce congé providentiel
de thanksgiving, c'est autour de leur dinde moelleuse et cuisinée à merveille par une batterie de domestiques, que les Darling vont préparer leur contre-attaque. Les rats, avant de quitter le navire, se resserrent, s'agitent, se mordillent le museau, cherchant quel membre ils vont pouvoir sacrifier afin que les chefs de la tribu traversent la tempête sans trop de dégats.
Cristina Alger, dont c'est le premier roman, connaît bien le monde qu'elle décrit. Surfant sur le thème de la crise financière (qui risque de devenir en librairie un genre à lui tout seul), elle nous raconte ce long week-end où chacun prépare sa riposte ou espère tirer les marrons du feu, faisant voler en éclat la façade si glamour de la famille unie.
Cela aurait pu être mordant, incisif, si Cristina Alger n'avait pas suivi les cours d'un de ces innombrables conseillers en écriture qui ont la fâcheuse tendance de tout édulcorer. L'idée de raconter cette crise de l'intérieur, en auscultant l'émoi de ces puissants, est une bonne idée. Elle permet d'éviter de raser le lecteur avec des détails économiques obscurs. Mais ici, le récit, centré sur une fausse guerre des Atrides au pays des WASP, au style finalement très plat, n'est guère convaincant. Le vitriol, même le poivre sont restés dans les cuisines du sous-sol. L'intrigue se dilue avec pas mal de retours en arrière vaguement psychologisants qui n'émeuvent guère. Et comme, en plus apparaît une multitude de personnages secondaires, au caractère trop peu fouillé pour être intéressants, j'ai eu un peu de mal à trouver cela passionnant.
Je sais, je suis ignoble, je n'éprouve aucune compassion pour tous ces gens aux chemises sur mesure et brodées à leurs initiales. Et ce n'est pas la prose gentillette et appliquée de Cristina Alger qui va me faire entrer en empathie. Je n'ai à aucun moment senti un regard pertinent de l'auteur sur ce monde, juste une description sans affect, même pas glaciale, comme si mettre à mal l'économie d'un pays était un nouveau passe-temps vachement rigolo à condition de ne pas se faire prendre.
Quand la presse d'outre Atlantique signale que ce roman est à mi-chemin entre "Le diable s'habille en Prada" et "Le bucher des vanités", elle dit vrai....à mi-chemin seulement sans la construction énergique et drôle du premier et sans la férocité et la force de Tom Wolf. Reste donc un roman lambda, pas déshonorant mais assez quelconque.
Paul, Merrill, Lily, Jane, Carter et bien d’autres vivent, travaillent sur Park Avenue.
Aux abords de la célèbre avenue, gravite la « fine fleur » de la finance américaine : traders, avocats, membres des organismes de contrôle, créateurs de fonds spéculatifs, investisseurs. Ils sont tous là. Alors que vont débuter les « vacances » de Thanksgiving, la famille Darling s’apprête à vivre le week-end de tous les dangers. Morty Réis, ami de la famille et as de la finance vient de se suicider, soulevant les cœurs, mais aussi de nombreuses questions concernant le fonds qu’il a construit,
d’une redoutable performance…
J’ai aimé lire ce roman qui tisse doucement sa toile autour des protagonistes, saisissant avec fugacité leurs états d’âmes, leurs arrogances, leurs mensonges. Fragilités, stress, manque de sommeil, constituent le revers d’une « drôle » de médaille faite de richesse, de luxe et parfois de non-sens, d’escroqueries immenses.
Merci Entrée Livre de m'avoir permis de découvrir ce roman !
En épousant Merrill, Paul est entré dans la prestigieuse famille des Darling. Quand il perd son emploi en 2008, son beau-père lui propose le poste d'avocat général au sein de son fonds spéculatif. Paul aimerait garder son indépendance, mais il lui faut désormais assurer le train de vie new-yorkais auquel il est maintenant habitué, lui qui est né dans une famille modeste de Caroline du nord. Deux mois plus tard, pendant le week-end de Thanksgiving a lieu un drame, le suicide d'un proche de la famille, qui en cache un autre: une gigantesque escroquerie financière. Paul va alors devoir
choisir, collaborer avec les autorités et trahir sa belle-famille ou se taire pour les protéger.
Les Darling ont tout, l'argent, le pouvoir, la célébrité. Ils possèdent de superbes appartements à New-York, de charmants cottages dans les Hamptons où ils vont jouer au tennis le week-end, ils offrent de belles études et de beaux mariages à leurs enfants, organisent des galas de charité pour se donner bonne conscience. Rien ne semble pouvoir leur résister, et pourtant...
Si Park Avenue est une fiction, l'auteur s'est clairement inspirée de la crise financière en 2008 aux Etats-Unis, des affaires Madoff et Lehman Brothers. Un milieu que Cristina Alger connaît bien puisqu'elle est elle même issue du sérail, et a notamment été analyste financière pour Goldman Sachs. J'avais un peu peur de ne rien comprendre à l'aspect financier du roman (il me faut en général une micro seconde pour m'endormir dès qu'on me parle d'économie) mais l'écriture est assez pédagogique pour ne pas décourager le non initié. Et au delà de l'incursion dans le monde de la finance, Cristina Alger nous raconte avant tout l'histoire d'un clan qui se croyait invulnérable. Un (gros) grain de sable vient enrayer la machine, exposant chacun à ses choix personnels et à la possibilité d'une trahison. Les membres de la famille Darling se rendent compte que leurs vies, leurs privilèges, leurs certitudes ne sont finalement basés que sur un vide vertigineux. Leurs liens seront ils assez forts pour résister à la vérité, à la vindicte populaire et médiatique?
Il s'agit du premier roman de Cristina Alger mais il est étonnant de maîtrise. J'ai juste regretté que l'on ne passe pas plus de temps avec certains personnages, qui sont très (trop?) nombreux. Mais j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, et cette impression très excitante d'être une petite souris que l'on autorise à mettre une patte dans un milieu fermé et fascinant.
Je remercie le site communautaire Entrée Livre de m’avoir fait découvrir en avant première « Park Avenue », dans le cadre de son opération « Jeudis critiques ».
Le 15 septembre 2008, la banque d’investissement multinationale Lehman Brothers faisait officiellement faillite suite à la crise financière mondiale née de la crise des subprimes. En 2010, on découvrit que cette même banque cachait son endettement depuis 2007, présentant des bilans erronés… D’un seul coup, l’opinion mondiale découvrait que ce système basé sur la spéculation et les banques qu’on lui avait
vendu depuis des décennies comme le meilleur système possible, ne reposait sur aucune base solide, était uniquement à la merci des marchés boursiers et de leur fluctuation, sans que l’on sache vraiment en définitive qui tirait les ficelles, si d’ailleurs il y avait véritablement encore quelqu’un qui les tirait…
Cristina Alger, diplômée d’économie, avocate spécialisée dans le domaine financier, signe avec « Park Avenue » son premier roman, et autant dire qu’elle maîtrise son sujet. En fait, ce roman qui se déroule sur un week-end, le week-end de thanksgiving de 2008, aurait pu s’intituler « Grandeur et décadence de la famille Darling », car en l’espace de ces quelques jours, c’est tout le destin de cette famille qui basculera. Soudainement, cette famille célèbre à New-York pour son fond d’investissement, découvrira que ce marché grâce auquel elle aura fait sa fortune, ne repose en définitive que sur une gigantesque escroquerie. Mais jusqu’où cette famille en apparence si soudée sera-t-elle prête à aller pour échapper à sa chute ?
Extrêmement bien documenté, Cristina Alger nous donne à lire un roman haletant, dressant une image terrifiante du monde de la finance mondiale, qui aujourd’hui fait et défait pour les seuls bénéfices les politiques de nos pays. Au moment où nous entamons 2013 sous le signe d’une toujours plus grande austérité, ce roman nous éclaire sur les dérives d’un système parvenu à la limite de son exercice.
Dommage simplement que l’écriture de ce roman soit si conventionnelle, encore un premier roman issu d’un de ces cours d’écriture dont nos amis américains sont si friands. Cristina Alger y aurait encore gagné en intensité en approfondissant l’action, et n’aurait pas simplement signé un bon « page-turner » stéréotypé qu’on oubliera aussi vite qu’on l’aura lu. A paraître le 1er février 2013 !
Bien mené
Voici une bonne surprise pour un roman acheté sur sa bonne mine et une quatrième de couverture tentante.
L'écriture est claire et directe.
L'action ne se déroule que sur une semaine à NY dans le milieu de la banque et des avocats d'affaire.
On assiste à l'effondrement d'un édifice familial et financier où le cynisme dispute à la morale et à la fidélité.
Le propos est centré sur les personnages de la high society et ne met que peu en lumière les "employés" qui finiront par payer les pots cassés.
Un livre pour se féliciter de graviter dans d'autres sphères et un roman bien mené !